Les deux royaumes.

Cela faisait une dizaine d'heures qu'ils marchaient dans les hautes herbes, tuant quelques bêtes de ci de là, lorsqu'elles avaient le malheurs d'espérer trouver un repas dans ce groupe d'aventuriers. La dextérité de l'Ouragan au combat était sans borne, ses lames semblaient voler avec une grâce légère dont émanait pourtant une violence immonde.

Lorsque le jour commença à décliner, ils n'était plus qu'à quelques kilomètres de la tour de Srul'Ganak. Glu et l'Ouragan s'étaient lancer dans une discussion compliquée pour savoir combien de temps de marche restaient avant l'arrivée à la tour. Ils ne virent pas tout de suite la panthère s'approcher dans les hautes herbes, et ils ne la virent pas sauter sur le Sender et lui mordre violemment la jambe. Quand Ils se retournèrent, ils virent la bête, les crocs encore plantés dans la chairs, le poignards d'Ewing dans la bouche. Ils décidèrent d'attendre le lendemain, et , après avoir soigner la jambe du Sender, ils s'endormirent.


Le blizzard glaciale les réveilla. Ils se trouvaient désormais au beau milieu d'une tempête de glace. Et encore une fois, toute la plaine avait changé.

L'Ouragan s'occupa de changer les pansements du Sender, pendant que Glu et Ewing réparaient leur matériels dans le froid mordant. Quand ils repartirent, la tempête s'était tue. Désormais les étendues de neige étaient visibles. De loin, on voyait grouiller des dizaines de créatures au pelage grisâtre, et derrière, s'élevait comme une immense pierre tombale la majestueuse tours.

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-Je connais ces créatures mieux vaut les éviter lorsqu'elles sont en groupes. Je commence à désespérer d'arriver à cette tour.

Glu s'était arrêter en parlant et cherchait des yeux un second chemin. ils se dirigèrent vers la droite de la tour. Leur avancée ne fus pas rapide. En effet, le Sender avait toutes les peines du monde à marcher dans la neige avec sa béquille.

-Dites-moi, qu'est-ce que la tour de Srul'Ganak exactement?

Glu lui jeta un regard qui fit regretter cette question à Ewing.

-C'est une sorte d'archive du monde. Il y de cela bien des années, le sage Wolfen décida de réunir les grands écrits de ce monde dans une archive. La Tour de Srul'Ganak était encore à l'époque habitée par les sages. Il réunit énormément d'écrits, si bien que son étage ne lui suffit plus. Les sages partaient un par un vers l'exil ou vers les temples pour des raisons diverses, si bien qu'il ne resta vite pls que Wolfen. Peu à peu, la tour s'emplit de livres divers et variés. Wolfen écrivit beaucoup de traités sur les gens de la cours, les coutumes du royaume et ce qui en découlait. Tout cela était accessible à tous...

Il marqua une courte pause.

-Mais maintenant, à cause de cette stupide guerre, les écrits ne servent plus. Il les as quasiment tous récupérer ou laisser aux sages. on m'avait souvent parler du système de protection qu'il avait mis en place pour défendre la tour, mais je n'imaginait pas que la plaine puisse changer de forme ainsi.

La jour commença à décliner dans le froid glacial.Et ce soir là encore ils s'endormirent. Et le lendemain encore, la plaine avait changer.


-Mon Dieu, je suis trempé!

Ewing s'était levé le premier en sueur. Le soir ils s'étaient couchés gelés dans le blizzard, le matin ils se réveillaient dans un désert aride.

-Il ne sert à rien de crier, ça n'apaiserai pas cette plaine.

La voix n'était pas celle d'un des membres de l'équipe. Elle semblait être celle d'un vieillard. Ewing avait sursauté. Le vieil homme devait se tenir à moins d'un mètre de lui. l'Ouragan s'était dressé et avait sortit sa lame rapidement. Elle était passée à quelques centimètre de la gorge d'Ewing, et la pointe se retrouvait sur la trachée du vieillard, qui ne broncha pourtant pas.

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L'ouragan baissa sa lame. Le sable du désert battait leurs peaux et la chaleur se faisait de plus en plus ressentir. Et pourtant le vieil homme semblait parfaitement s'en accommoder. Ewing se retourna et pu juger le nouvel arrivant. Il avait la peau mat et les traits de son visages semblaient porter le nombre des années qu'il avait passer à errer dans ce désert. Il trainait derrière lui une charrette à bras autour de laquelle pendait des dizaines de bibelots inutiles, gourdes, gousses d'ail et ustensiles de cuisines.

Le Sender c'était lever et le regardait d'un air incrédule:

-Mais, vous êtes-qui vous? Qu'est-ce que vous foutez ici?

-Cela fait des années que le seigneur Wolfen m'as obligé à porter ce lourd fardeau a travers les plaines. Je connait tout de la plaine de Srul, et à moins d'avoir énormément de chance, vous n'attendrez pas la tour sans mon aide.

-C'est ça! Vous avez un super-artefact-de-la-mort qui peut nous emmener directement à cette foutu tour qui bouge toute seule? Ou vous cherchez à nous vendre une camelote inutile?dit Glu de sa voix rauque.

-Je sait comment marche cette plaine. La tour ne se déplace pas. Elle reste et restera toujours à la même place. A vrai dire, c'est toute la plaine qui se déplace sous vous. Et tout ces changements ne se font pas aléatoirement. Wolfen est extrêmement bien protégé, et il ne le doit qu'à ses géniales idées. Voyez vous, sous la terre de la plaine courent des gisements d'un minerai rare. Il pourrait s'apparenter à du mytril, même si ce n'est pas exactement ça. Ce minerai là conduit extrêmement bien l'énergie.

Tout en parlant, il fouillait dans sa charrette, si bien qu'on avait l'impression qu'il pouvait a tout moment basculer dedans la tête la première. Il se releva tenant dans ses mains une carte poussiéreuse.

-Je disait donc, seigneur Wolfen as utiliser ces gisement pour créer un système de défense. Il l'as baser sur la Théorie des Anneaux de Change. Il a trouvé ça dans un de ses nombreux livres. Voyez...

Il leur montra la carte. Elle représentait la plaine de Srul, mais dessus étaient dessinés une cinquantaine de petits cercles de différentes couleurs.

-Ce sont ici des points ou sont placés des anneaux de changes. L'énergie émise par ces anneaux influe sur la position des corps dans la plaine, les conditions météorologiques et les conditions géologiques. Ainsi, si vous ne passez dans aucun des anneaux, vous rejoindrez facilement Wolfen.

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Ils allaient repartir lorsque l'homme les rappelas.

-J'ai autre chose qui pourrait vous être utile. Cet artefact permet de repérer les anneaux de change qui se trouvent à proximité, évitant ainsi que vous vous perdiez si vous ne savez pas lire une carte. Lorsque vous vous trouverez à proximité des anneaux, l'artefact se met à briller et à vibrer. Je ne sait pas exactement ce que c'est, mais ses pouvoirs intéressants sont indéniables.


Une fois la carte et l'artefact (qui ressemblait plus à une grosse pierre précieuse qu'à un objet magique) achetés, ils se remirent en route dans le désert. La tempête de sable bâtait de plus en plus leurs peaux et rendait la vision difficile. Ils savaient où se trouvaient les anneaux de change grâce à la carte, et ils n'avaient plus qu'à ce repérer grâces à la pierre. Mais tout cela était très difficile dans la tempête.L'ouragan marchait derrière avec la carte. Devant lui, Glu se tenait aux aguets. Ewing tenait la pierre, le Sender à ses côtés. Le sable formait désormais un mur que leurs regards ne pouvaient traversés. Ils avançaient en aveugle. Si bien qu'ils ne virent pas s'approcher d'eux les bêtes. Glu sentit leurs présences alors qu'elles n'étaient qu'à quelques centimètres d'eux, tapis dans les sables. La créature avait sautée sur Ewing qui, trop occupé à observer la pierre qui brillait et vibrait dangereusement fort, esquiva d'un sursaut puissant lorsque le plat de la lame de Glu arrêta la bête à quelques centimètres de lui. Mais il était trop tard. Le sursaut d'Ewing l'avait faire un bond, le projetant au sol. La pierre brillait d'un éclat bleu immense, et vibrait se tout ses forces. Il était tombé en plein sur un anneau de change. L'Ouragan baissa les yeux sur la carte. L'anneau était un anneau vert. Ceux qui changent les conditions géologiques de la plaine.

-Arrêtons nous avant qu'un autre accident de ce type se produise, dit Glu, de toute façon, cette tempête de sable nous aurait empêcher de trouver la tour.

Bien mal leur pris. Car les lendemain, le soleil tapait encore fort. Mais cette fois, le sol était une terre sèche et craquelée, comme à leur premier jour sur cette plaine. La tour devait s'élever à quelques kilomètres d'eux. Ils pouvaient l'apercevoir nettement, derrière les pics rocheux et les falaises qui étaient apparus.
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-Bordel de merde!

Ewing tapa du poing sur le sol. Cela faisait des jours qu'ils marchaient et il ne se voyait pas faire le tour des abrupts rochers qui étaient apparus.

-Du calme, Ewing. Il doit bien y avoir un moyen de passer, ne serait-ce qu'une grotte. Il doit forcément y avoir un moyen de passer, ne serai-ce dans l'hypothèse où Wolfen est besoin de traverser la plaine en vitesse. Il a du prévoir quelque chose dans le cas où la plaine serait coupée en deux.

-Glu a raison, ce n'est pas la peine de s'énerver. Longeons les falaises, nous trouverons bien un passage.

Sur les sages conseils de l'Ouragan, ils prirent la route de l'immense bloc rocheux. Au bout de quelques petites heures de marche le long des falaises, ils trouvèrent enfin un entrée. Ils allumèrent des torches et rentrèrent dans une grotte qui sentait fort le moisi et d'autres odeurs dont ils ne voulaient pas connaitre la provenance.

La grotte se présentait comme un grand corridor naturel. Ses parois suintaient de l'eau visqueuse qui coulaient à terre formant des flaques nombreuses. du dehors un vent venait réchauffer un peu la caverne.

-Attention à ce que vos torches ne s'éteignent pas. Ce serait bête de finir dans le noir complet.
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Le vent vint à éteindre certains des flambeaux, si bien qu'ils se trouvèrent bientôt éclairés par les flammes de Glu et d'Ewing seulement. Soudainement les murs de l'étroite caverne laissèrent place à une grande salle. De l'autre côté ils pouvaient discerner une ouverture menant vers un corridor, pareil à celui qu'ils venaient d'emprunter. Ils s'avancèrent vers le centre dans faire de bruits, comme on pénètre dans un tombeau, à peine éclairés par leurs faible lueurs. Ils pouvaient sentir l'eau des flaques s'infiltrer dans leurs chaussures glaçant leurs pieds. La sortie de la salle était désormais à quelques mètres. Un cri retentit. Un bruit sourd de corps qui tombe. L'une des lumières s'éteignit. Ewing était assis livide sur le sol, sa lampe éteinte dans une flaque. Devant lui le corps d'un homme mort, à moitié déchiqueté.

-C'est une bête qui as fait ça, aucun doute là dessus, dit Glu qui tenait dans sa main la dérnière des torches. Nous devons sortir, et vite.

Il empruntèrent la nouvelle voie qui s'offrait à eux. Le silence griffé par leurs pas laissait paraitre quelques bruits étranges, de plus en plus présents tandis qu'ils s'enfonçait dans les ténèbres moites. Le couloir s'élargit au fil du temps, laissant encore plus d'angles morts et de recoins d'ombre. Au bout d'un certains temps, ils durent s'arrêter. Une masse noire barrait le passages. Sa hauteur devait atteindre la moitié de l'espace, et son mouvement répétitif de respiration était ponctué par des grognements inquiétants. La bête se souleva et aperçue le groupe. Elle ferma les yeux un instant. La vue de la flamme la rendue folle. Elle sortit d'un coup de sa torpeur et sauta griffes en avant vers l'Ouragan, qui se trouvait juste à côté de Glu. Le guerrier eu peine à se défendre, mais son acolyte avait réagit vite. monté sur le dos de l'animal, il lui brûla la nuque avec sa torche. La bête brulée violemment se retourna d'un geste vif et cogna son bourreau contre le mur. Glu tomba, la torche encore brulante à la main. La créature se jeta sur lui, ouvrant sa grande gueule, prête à se nourrir de cette délicieuse chair. Sa victime ne lui laissa pas ce plaisir. Il tendit son bras, enfonçant la torche dans l'œsophage de l'animal qui poussa un cri puis tomba, raide mort. Il soulevèrent la carcasse dans le noir complet et se remirent en route à tâtons dans les couloirs qui ne cessaient de s'élargir. Le calme ne dura pas longtemps. Le cri avait réveillé les autre créatures, et déjà ils les entendaient s'afférer dans l'ombre.

Ewing sentit un frôlement sur sa joue gauche. Il sursauta en poussant un cri. Il pouvait entendre comme des battements d'ailes tout autours d'eux.

-Des chauves souris! Glu, protège-les!

Ils avaient entendus l'Ouragan sortir son sabre. Ewing sentit le bras fort de Glu sur son épaule. De l'autre coté, le Sender s'était violemment resserré.

-Attention à vos flans, ils ne sont pas protégés.

Réagissant aux mots que Glu leur avait chuchotés, Ewing avança sa main devant lui. Il rencontra le métal puissant de l'arme du guerrier, posée devant eux verticalement, les protégeant des coups directs. A coté d'eux, ils entendaient les coups portés par l'Ouragan et les cris des bêtes tombant les unes après les autres.

-Comment fait-elle dans le noir complet?
-Ne vous occupés pas d'elle, restez vigilants.

Au bout de quelques minutes, les bruits s'arrêtèrent. Le silence se fit pesant, puis, d'une voix essoufflée, l'Ouragan dit:

-Partons maintenant. Vite.

Quelques minutes de marches leurs permirent d'arriver à la sortie. Devant eux, majestueuse , se trouvait la tour de Srul'Ganak. L'Ouragan se retourna vers eux.

-Nous avons enfin réussi!

Ewing et le Sender furent frappés de stupeur. Le bandeau placé sur son front étant descendu, de façon à ce que la lentille rouge se trouve devant son œil. Cette position avait eu pour effet de relâcher des longs cheveux, qui descendaient maintenant jusqu'à les épaules. Son foulard pendait nonchalamment sur sa poitrine, laissant voir son visage aux traits magnifiquement féminins. L'Ouragan, le grands guerrier des plaines obscures, était une femme.

-Vous ne vous y attendiez pas , n'est-ce pas? dit Glu d'un ton moqueur. Ne laissons pas attendre ce lieu tant espéré, voulez vous.

Puis, voyant que les deux hommes continuaient à regarder la guerrière, il ajouta:

-Et n'y pensez même pas, compris? Même moi je n'ai pas réussit a me la faire.

Et après les tourmentes et les nombreux périls, enfin ils s'avancèrent sur les marches qui menait à la porte de la tour.