Uh, bon, c'est assez embarrassant de devoir montrer ce que j'écris ici -je ne suis plus vraiment habituée à partager mes écrits- mais j'imagine que j'aurais fini par le faire un jour ou l'autre, so
let's get started !
Comme je l'avais mentionné dans ma présentation, je suis une grande fan de l'écriture, notamment de l'écriture de fanfics. J'en ai fait une il y a plus d'un mois sur une scène d'AA2 qui n'a pas été exploitée davantage à mon plus grand malheur, et pour faire revivre cette section, je me suis dit que j'allais la publier sur ce forum. Espérant que ce soit à la hauteur de vos espérances.
[Si vous n'avez pas joué à AA2 et ne voulez rien savoir sur l'intrigue du jeu, je vous conseille de ne pas lire ce qui va suivre, bien que je doute que quiconque ici n'y ait pas joué. Mieux vaut avertir, sait-on jamais.]Pour faire court, ce premier et unique OS que j'ai rédigé se passe quelques minutes avant le début du procès de Matt Engarde, quand Franziska se fait tirer dessus par "un inconnu". Hunter est à ses côtés pour la supporter jusqu'à la venue des secours.
Note: J'ai une affection particulière pour ces deux-là, donc je me suis dit que ce serait une bonne occasion de les mettre en valeur dans une petite histoire tirée du jeu. Évidemment, ça se limite à leur relation habituelle ici. C'est vraiment
random, comme je le dis dans le titre et comme je risque de le répéter souvent.
Plus je le relis et moins j'en suis fière.~
22 mars, 9h31« Es-tu prêt pour cette nouvelle bataille, Phoenix Wright ? »Au volant de la petite voiture bleue qu’elle avait exceptionnellement empruntée à son arrivée en Amérique pour satisfaire ses déplacements, Franziska souriait d’un air provocateur à l’idée de se retrouver une troisième fois devant son ennemi, l’as des avocats, un adversaire redoutable : Phoenix Wright. En effet, cet homme était le premier en cinq ans qui était parvenu à la défier sans baisser les yeux, mais surtout, à la battre ! Elle, Franziska von Karma, fille du procureur légendaire Manfred von Karma resté invaincu pendant quarante ans. Elle se devait de suivre ses pas et d’assurer l’image de la perfection de leur nom, même si son père était un idiot qui avait agi de façon idiotement idiote. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser parfois, quand les gens l’observaient au tribunal. Cette jeune femme, encore adolescente, qui n’avait qu’un seul objectif : la perfection, quoi qu’il arrive. Cette jeune femme qui ne semblait même pas ressentir quelque honte à porter ce nom des von Karma, qui avait été sali. Les critiques à son sujet, elle les ignorait. Pour elle, la seule chose qui comptait, c’était d’assurer un record parfait et de ne perdre aucun procès.
… Du moins, jusqu’à ce que cet idiot de Phoenix Wright débarque.
Franziska s’engagea enfin dans la rue du tribunal. Ce procès… elle l’attendait avec impatience, et ces dernières vingt-quatre heures lui ont paru interminables et riches en rebondissements. Évidemment, son idiot de petit frère avait choisi cet instant pour revenir en Amérique ! Benjamin Hunter. Lui qui était toujours parti en la laissant seule, qui ne s’était jamais réellement soucié d’elle depuis qu’il avait acquis sa renommée. Mais le pire de tout, il avait lui aussi perdu face à Wright l’an dernier, et s’il était retourné en Allemagne, là où il avait été élevé, ce n’était que pour se remettre de la honte qu’il avait éprouvée face à la perte de ce palmarès qu’il avait acquis en quatre ans.
Enfin, c’était ce que la jeune femme pensait.
Elle n’oublierait jamais la façon dont il l’a surprise la veille, en l’interrompant dans sa discussion avec cet imbécile de Tektiv et Phoenix Wright.
21 mars
Commissariat de police
Affaires CriminellesElle venait de trouver ce bon à rien de détective : encore en train de communiquer des informations précieuses à l’accusation à cet avocat, Phoenix Wright. Il n’avait pas fallu longtemps à son fouet avant qu’il s’abatte à multiples reprises sur Tektiv, en guise de punition. Il ne lui avait pas fallu longtemps à elle non plus avant de définitivement virer cet incompétent d’inspecteur. Un imbécile en moins avec qui travailler !
« C’est à cause de traîtres comme vous… commença Franziska.
- " Que j’ai perdu. " C’est bien ce que vous alliez dire, n’est-ce pas ? répondit une voix particulièrement familière qui s’approchait d’eux.
- … ! Q-Qui… !? s’exclama la jeune fille.
- Cette voix… H-Hunter ! lâcha Phoenix, abasourdi de voir cet homme qu’il ne pensait jamais revoir se tenir devant eux, comme si rien ne s’était passé.
- Ça fait un bail, hein Wright ? répondit Hunter, le visage glacial comme toujours. Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi… ? reprit-il soudainement à l’adresse de Franziska. Toujours à blâmer les autres pour tes propres erreurs… Tu n’as pas changé d’un iota, Franziska. »
La jeune femme, d’habitude si assurée, était actuellement sans voix. Cette intrusion soudaine la mettait hors d’elle, et entendre son idiot de petit frère proférer des idioties pareilles à son sujet, et qui plus est, en la regardant dans les yeux avec ce sourire idiot, la rendait folle de rage. Il lui fallut quelques secondes pour rétorquer.
« … T-Tu as un sacré culot de débarquer comme ça, sans montrer le moindre remord ! Tu as traîné le nom des von Karma dans la boue, et tu nous as déshonorés. Tu t’es enfui la queue entre les jambes, comme le chien peureux que tu es ! » s’énerva-t-elle, soldant son discours par un coup de fouet qui vint heurter le corps de Benjamin Hunter.
S’en suivit une discussion qui la mit tellement hors d’elle qu’elle n’eut d’autres choix que de s’en aller. Elle avait tellement de pression ces derniers jours… Tous ces procès perdus, le regard des gens sur elle suite à ces humiliations publiques, tant de choses auxquelles elle devait faire face seule. Et pour couronner le tout, il avait fallu que Benjamin Hunter mette les pieds ici, sans même montrer la moindre gêne ! Elle savait qu’elle finirait par craquer tôt ou tard, et si cela devait arriver, il ne fallait surtout pas que ce soit devant eux.
Malgré tout, bien qu’elle ne soit pas capable de l’accepter elle-même, ce que lui dit Hunter fut ce qui provoqua sa fuite, et ce n’était autre que la vérité, ce qu’elle ne cessait de se répéter.
« Il paraît que tu as du mal à maintenir ce niveau de perfection, ces temps-ci. On dirait bien que tout ce poids sur tes épaules commence à te peser. C’est pour cela que je suis revenu. »
Il était vrai que gérer tout ce que les gens attendaient d’elle commençait à être beaucoup trop difficile, mais elle avait toujours tout réussi seule malgré son jeune âge, alors pourquoi avoir besoin d’aide maintenant ?
« … Fierté. »
Cette voix retentissait dans sa tête. Cette vérité qu’elle n’arrivait pas à accepter.
Mais il ne lui volerait pas son affaire. Sa nouvelle chance de vengeance.
Jamais.22 mars, 9h35
Tribunal fédéral
EntréeRécupérant les éléments du dossier relatifs à l’affaire du meurtre de Juan Corrida à l’arrière de sa voiture, Franziska commença à marcher d’un pas assuré, la tête haute, jusqu’à l’entrée du tribunal. Son fouet dans sa main droite, ses talons claquant contre le sol, elle ne se doutait pas que sa venue était attendue impatiemment et qu’elle était observée par un homme mystérieux, aux abords de l’entrée du tribunal.
Quelques personnes qui se tenaient là l’observaient, se demandant certainement pourquoi elle tenait si fermement un fouet à la main. Mais elle ne leur accordait aucune importance. Tout ce qu’elle désirait, c’était rejoindre cette salle d’audience au plus vite et en finir avec ce procès qui, au mieux, ne durerait pas plus de quinze minutes. Bien trop de preuves étaient contre le client de Phoenix Wright, Matt Engarde : elle avait passé la veille à enquêter, et la nuit à revoir les éléments du dossier. Il ne s’en sortirait pas, quoi qu’il arrive, et elle comptait bien y arriver cette fois.
Ce procès serait parfait. Tout était préparé pour. On aurait presque pu croire que ce meurtre s’était produit pour qu’elle arrive enfin à ses fins.
Mais c’était bien trop espérer : alors qu’elle allait monter les escaliers menant à l’entrée du palais de justice, une immense douleur la percuta à l’épaule et se refléta dans l’intégralité de son corps. Quelque chose d’extrêmement douloureux venait d’entrer dans son épaule droite. Sans avoir le temps de comprendre ce qui venait de se produire et sous le choc, elle s’effondra au sol en poussant un cri perçant, et lâcha son précieux fouet qu’elle gardait pourtant toujours sous la main ainsi que les documents qu’elle tenait de la main gauche. Son regard devint flou mais elle parvint tout de même à apercevoir une silhouette s’enfuir, à quelques mètres d’elle.
Sentant la douleur s’amplifier, elle utilisa le peu de forces qu’il lui restait pour regarder l’état de son épaule. Du sang. Du sang ne cessait de s’écouler et tâchait sa tenue blanche, se répandant même sur le sol.
C’est alors qu’elle comprit : on venait de lui tirer dessus.
Mais qui… ?
Elle refusait de perdre connaissance, pas elle, pas Franziska von Karma. S’évanouir à cause d’une simple balle ? Non ! Son père avait bien survécu, lui… Ce n’était pas une si forte douleur qui l’arrêterait.
Hunter marchait sur les traces de la jeune femme. Il savait très bien que le procès commençait à dix heures, et ne comptait pour rien au monde manquer Franziska ce matin-là. Il avait à lui parler avant que l’audience ne commence, il devait lui prodiguer quelques conseils bien qu’il doute qu’elle l’écoute. Mais pourquoi ne pas tenter, après tout, qu’avait-il à perdre ?
C’est pourquoi, confortablement assis au volant de sa voiture de sport rouge, il suivait sa collègue avec quelques mètres d’écart. Une fois qu’elle fut garée sur le parking près du tribunal, il gara sa voiture devant l’entrée afin de pouvoir la rattraper avant qu’elle ne lui passe sous le nez.
Alors qu’il était en train de récupérer quelque chose dans le coffre, il entendit un bruit d’une si forte intensité que personne n’aurait pu le rater.
Un bruit qui lui était bien familier.
Un tir de balle.
Il leva immédiatement les yeux, et ce qu’il vit lui glaça le sang. Franziska venait de se faire atteindre par cette même balle, qui avait pénétré dans son épaule droite. Elle venait de s’effondrer sur le sol.
Sans perdre de temps, Hunter claqua le coffre de sa voiture de sport sans prendre le temps de la fermer à clé ni de récupérer l’une des raisons pour lesquelles il était venu ce matin. Il se précipita vers la jeune femme, son téléphone portable à la main, espérant qu’elle tiendrait le coup.
C’est en s’approchant d’elle qu’il le croisa. Un homme relativement grand, habillé en noir et d’un visage effrayant, qui s’enfuyait comme si de rien n’était. Il aurait très bien pu l’appréhender immédiatement : il venait même de le voir ranger l’arme du crime dans sa poche, mais sa préoccupation était Franziska. S’il ne s’occupait pas d’elle, son état pourrait bien s’aggraver.
Il devait rester auprès d’elle.
Il s’agenouilla à sa hauteur, un visage bien plus expressif que celui qu’il avait au tribunal. Il semblait plus… humain.
« Franziska ! Est-ce que tu m’entends ?
- Je… Argh… cria-t-elle en fronçant les sourcils tant la douleur devenait insurmontable plus les secondes passaient. Espèce d’idiot… Appelle une ambulance…
- Franziska… Accroche-toi, s’il te plaît, je vais le faire immédiatement. »
Sans la quitter des yeux, il composa le 911 et expliqua la situation à son interlocuteur, en précisant leur localisation. « Et dépêchez-vous, il n’y a pas de temps à perdre, d’accord ?! » s’était-il exclamé à la fin de l’appel pour être sûr de se faire bien entendre.
Benjamin Hunter s’était forgé une réputation d’homme froid, calculateur, qui n’accordait pas d’importance à la vérité : pour lui, n’importe qui était coupable, et aucune justification n’était admise. En définitive, il était prêt à beaucoup pour gagner un procès. C’était ainsi qu’il était perçu ses quatre premières années en tant que procureur, et cette image lui plaisait. Mais à l’arrivée de Wright, un ancien camarade de classe mais surtout un adversaire redoutable qui lui fit perdre son palmarès, sa vision des choses a commencé progressivement à changer. Il était parti un an à l’étranger pour réfléchir à tout ce que Wright lui avait appris rien qu’en le défiant, et en était revenu en se disant que la poursuite de la vérité était la chose la plus importante. Pas un palmarès idiot de victoires qui n’étaient parfois pas méritées.
Malgré l’identité sous laquelle les gens le connaissaient, Benjamin Hunter n’était pas celui qu’on pensait : il tenait à certaines personnes, notamment Franziska von Karma. C’était la fille de son mentor, Manfred, celui qui l’avait élevé à la mort de son père lors de l’affaire DL-6. Bien qu’il soit le réel coupable, chose que Hunter ignorait pendant quinze longues années, il ne pouvait nier ces années passées en Allemagne auprès de lui et sa fille. Des années très enrichissantes puisqu’elles lui avaient permis de devenir un procureur de génie. Franziska l’avait toujours considéré comme son petit frère, alors qu’il était son aîné de sept ans. Un lien s’était formé entre eux mais Hunter savait qu’au fond, Franziska avait toujours tout fait pour être aussi bonne que lui.
Là était sa réelle revanche : gagner à un procès contre Phoenix Wright, afin de prouver à cet idiot de Benjamin Hunter qu’elle était capable de réaliser quelque chose que lui n’était jamais parvenu à faire.
Malheureusement, cela ne serait pas possible aujourd’hui.
« Tu ne peux pas t’occuper de ce procès, Franziska. Tu es gravement blessée, et l’audience commence dans dix minutes.
- Je… Je refuse de te laisser cette affaire, tu entends, Benjamin Hunter !? arrivait-elle tout de même à articuler, grimaçante sous la douleur qui la hantait alors qu’elle ouvrait à peine la bouche.
- Tu n’abandonneras jamais, hein… ? lui dit-il, un sourire amusé au coin des lèvres. Tu crois vraiment pouvoir te tenir au banc de l’accusation dans un état pareil, tremblante et ensanglantée ? Moi, j’en doute fort.
- C’est ce qui est prévu… Je refuse de te laisser la place. Je dois battre cet idiot d’avocat, réduire son score à néant ! répondit la jeune fille, le regard plein de haine.
- Tu ne feras rien du tout, Franziska von Karma. C’est moi qui me chargerais de l’accusation pour ce procès, quel que soit ton avis. Ce procès se finira comme il doit se finir.
- Toi… Tu t’es toujours mis en travers de mon chemin… Tu as toujours tout fait pour que je me sente misérable… La pauvre fille dont l’avenir était déjà tracé et qui ne pouvait pas y échapper, celle qui rêvait de s’élever plus haut que tout le monde et de devenir un génie… Mais je n’y suis jamais parvenue. Tout ça par ta faute… souffla Franziska, une larme de douleur roulant sur sa joue, elle qui refusait d’habitude de livrer la moindre pensée à qui que ce soit.
- Franziska… Tu te trompes. C’est toi qui vois les choses sous le mauvais angle. Tu n’as pas besoin d’assurer un verdict coupable dans chacun de tes procès pour être un excellent procureur. La vérité, c’est le plus important, et elle trouvera toujours un moyen de se faire savoir.
- Je refuse d’entendre une idiotie de plus sortir de ta bouche d’idiot, Benjamin Hunter… !
- Tais-toi, dit-il soudainement. Tu gaspilles tes forces inutilement. Les secours ne vont plus tarder. »
Après avoir prononcé ces paroles, le son des ambulances se fit en effet entendre au coin de la rue. Cela soulagea Hunter : Franziska avait beau être blessée, elle avait réellement tenu le coup, et sa vie ne devrait pas être en danger. Il reposa son regard sur la jeune fille, et put remarquer juste à temps une deuxième larme rouler sur sa joue. Avant de se relever, il passa sa main rapidement sur sa joue mouillée, replaçant une mèche bleutée derrière son oreille. Lui adressant un dernier sourire, il récupéra les quelques feuilles du dossier qui jonchaient le sol et se dirigea vers la salle d’audience, après avoir pris le soin d’expliquer la situation aux ambulanciers et de leur faire promettre qu’ils s’occuperaient correctement de sa grande sœur.
Il n’avait malheureusement pas le temps de l’accompagner à l’hôpital, il était déjà dix heures cinq.
« Maintenant, cela va se jouer entre nous, Wright. »