[Affaire SE-7] Centre de détention

-HJ- Err, fallait y réfléchir deux fois avant de te lancer, comme je l'ai dit je ne voulais que tu participes parce que personne d'autre ne se présente. -HJ-

[Dorian] : "Je ne suis pas rentré chez moi le soir avant le crime, je ne me sentais pas capable de faire face à ma soeur alors que je m'apprêtais à faire quelque chose qu'elle désapprouverait. Peut être Alfonso est-il passé ce soir là, je n'en sais rien, en tout cas, je ne l'ai pas vu depuis quelques jours."

Ano : "Je ne suis pas sur... Mais je crois que votre Alfonso est mort... Je suis allé chez vous où était Luserina, quand je suis entré, j'ai vu un cadavre par terre, au milieu de votre salon. Je suis désolé...."

HS : On verra par la suite comment ça va se passé.

L'air de défi de Dorian disparut, ses sourcils se mirent à s'affaisser lourdement tandis qu'il ingurgitait la déclaration de l'avocat :

[Dorian] : "Quoi ?"

Ce simple mot avait été prononcé très calmement, mais le ton se voulait particulièrement lourd, comme si l'inspecteur s'accrochait à l'espoir que l'avocat essayait de bluffer pour le perturber :

[Dorian] : "Vous m'excuserez, mais c'est quoi cette histoire de cadavre dans mon salon ? Et comment pouvez-vous dire que c'est ... Alfonso ? Je ne sais même pas s'il est venu ce soir là !"

Le ton de l'inspecteur grimpait à chaque nouvelle phrase.

Ano : "Bah, vous voyez, c'est un homme, et à part Serena qui vit chez vous, vous me dites qu'il y a un homme qui vient assez souvent chez vous se nommant Alfonso... C'est vrai, je suis pas sur que ce soit Alfonso, Luserina ne m'a pas laissé entrer, mais je ne vois pas qui d'autre ça peut-être... Et je vois mal un tueur venir chez vous pour se débarrasser d'un corps et mettre votre salon dans un état catastrophique..."

Dorian se mordit la lèvre inférieure d'anxiété, il ne savait quoi répondre. Puis finalement :

[Dorian] : "J'en ... parlerais avec mademoiselle Wisemail quand elle reviendra. Si c'est vraiment Alfonso qui a été retrouvé mort chez moi, elle devra me l'annoncer à un moment ou un autre."

Ce fut au tour de l'inspecteur de changer brusquement de conversation :

[Dorian] : "En attendant, je dois en conclure que vous n'avez pas beaucoup avancé dans votre enquête. C'est dommage."

Ano : "Bah... Nous avons visionné le DVD, avec les allés et retours des gardes... Oh et puis bien sur, de vous et de Lance. Dites-moi, Savez-vous quelque chose sur cette fresque... Aïnou ?"

[Dorian] : "Fresque ... aïnou ?"

Demanda Dorian avec une interrogation sincère. Cela lui prit un moment et surtout que l'avocat lui présente une photo de la fresque en question pour débloquer sa mémoire :

[Dorian] : "Oh ! La peinture de la galerie des perles, c'est ça !"

Ano : "Oui, Vous savez ou vu quelque chose ?!"

L'inspecteur secoua la tête :

[Dorian] : "Non, j'ai dû jeter un coup d'oeil distrait sur la fresque et sa plaque pendant une de mes rondes, mais rien de de plus. Pourquoi, je suis sensé savoir quelque chose ?"

Ano : "Avant que je réponde à votre question, l'avez vous vu pendant le coup de tonnerre ?"

Dorian se gratta les cheveux de perplexité, ne comprenant pas où l'avocat voulait en venir. Il prit de nouveau quelques instants afin de consulter ses souvenirs avant de secouer à nouveau la tête :

[Dorian] : "Non, le coup de foudre a retenti alors que Vigier était en train d'approcher sa main vers l'alarme, et le grondement s'est fait entendre en même temps que j'ai pressé la détente de mon revolver. Je pense que la peinture était dans mon champ de vision, mais à ce moment là, je n'y avais absolument pas prêté attention."

Ano : "Ok... Euh... Avez-vous vu des gardes en allant dans la salle japonaise ?"

L'inspecteur regarda l'avocat d'un air suspicieux, mais à quoi jouait-il ? Insister sur cette histoire de tableau avant de changer tout aussi soudainement de sujet, Dorian ne put s'empêcher de songer encore un peu un tableau pour s'assurer qu'il n'aurait oublié rien d'important alors qu'il répondit à la nouvelle question :

[Dorian] : "Pas le matin même du crime, cependant, je les croisais régulièrement les journées précédentes pour mémoriser leur cheminement afin de savoir quand je pourrais agir sans être vu dans la galerie."

Ano : *Argh ! Si je veux vraiment lui parler, j'ai intérêt d'avoir des preuves !*"...."

Ano resta silencieux. Il finit par dire :

Ano : "Vous n'avez pas répondu à ma question de tout à l'heure, Vous dites qu'il y a pire que la prison, mais quoi justement ?"

L'expression de Dorian se rendurcit tandis qu'il leva son index gauche et le secoua en signe de refus :

[Dorian] : "Oh, ça c'est un secret."

Déclara t-il d'un ton volontairement taquin malgré l'expression sérieuse qu'il affichait. Il se permit tout de même de s'exprimer plus clairement :

[Dorian] : "Monsieur l'inconnu, il me semblait vous avoir dit que je n'aurais rien à dire sur ce sujet tant que vous n'aurez pas les indices nécessaires pour me prouver que je peux vous faire confiance. Et vous êtes pour l'instant loin du compte."

Ano : "Bon, comme vous voulez rien me dire, je vais retirer et encore enquêter. A plus tard."

Ano repartit tout doucement en sifflotant jusque au moment qu'il s'arrête. Il avait oublié qu'il pleuvait dehors et qu'il était en vélo. Il s'éloignit tout doucement du centre.

Dorian avait déjà observé von Karma plus d'une fois lorsqu'il passait dans le département des affaires criminelles lors d'une de ses nombreuses affaires, mais jusque là était parvenu à éviter de croiser son regard ou de lui adresser la parole, choses qu'il avait esquivé avec plaisir étant donné qu'il ne fallait pas sortir de l'académie pour comprendre à quel point ce type savait mettre les jetons à un type ordinaire :

[Dorian] : "C'est moi. Et vous, M. von Karma, allez être celui qui va essayer de me déclarer coupable demain, n'est-ce pas ?"

L'inspecteur parlait normalement malgré le fait qu'il était tendu, non pas à cause de la salutation glaciale du procureur, mais à cause de son anxiété concernant l'interrogatoire qui allait s'ensuivre. Même s'il n'était pas à la base vraiment optimiste concernant son affaire, avoir von Karma à l'accusation était toujours de mauvais augure, même avec les preuves et circonstances avec soi. Le vieil homme était réputé pour être sournois, et Dieu seul savait ce qu'il pourrait retenir de cette discussion contre l'inspecteur et son avocat.

L'inspecteur fit un roulement de yeux sarcastique, non pas adressé au procureur mais à lui-même. Ironie suprême du sort qu'était sa situation, étant donné qu'en tant que flic, son boulot était d'arrêter les bonnes personnes et donc en principe de donner raison à la philosophie "vonkarmiesque" :

[Dorian] : "J'avais pour but de m'emparer des perles du Ssu Ling, des artefacts très précieux venus du Japon. J'espérais pouvoir les revendre à leur pays d'origine pour le prix fort étant donné à quel point elles sont convoitées là bas."

Dorian acquiesça :

[Dorian] : "Oui, je me suis rendue dans la galerie à un moment où je savais qu'elle était vide, et où j'espérais pouvoir m'emparer des perles sans me faire surprendre. Hélas, je n'avais pas prévu l'irruption de Vigier dans l'équation."