Etrange Disparition

- Vous vouliez me voir, inspecteur ? demanda Mario, avec une pointe d’appréhension.

- Ben ouais, mon gars. Je me suis laissé dire que vous avez l’habitude de sauver la princesse, et on a aucune piste. On aurait donc besoin de votre aide. Selon vous, où pourrait-elle être ?

- La question ne se pose même pas : chez Bowser !

- Oui… Enfin, non. Non non non. Ce n’est pas son Modo Operandus.

- C’est « Modus Operandum », inspecteur, corrigea Luigi.

Mario soupira. « Modus Operandi… Ces deux-là font vraiment la paire… »

- La façon d’agir importe peu, il n’y a que Bowser qui enlève la princesse. Il râle, quand un autre l’enlève…

- Eh bien, il râlera, répondit l’inspecteur d’un air content. Nous sommes en train d’examiner la chambre de la disparue, mais si vous voulez jeter un œil, vous pouvez. Je vais interroger la cuisinière, c’est elle qui a vu l’a vue pour la dernière fois quand elle lui a amené son déjeuner.

-Je crois qu’il serait mieux qu’on entende nous aussi ce qu’elle à dire, décida le plombier rouge.

L’inspecteur acquiesça, puis ils partirent vers les cuisines (bien que celui-ci ne faillit les entrainer vers les écuries) et ils arrivèrent dans une grande salle carrelée. Une petite femme était là, à pétrir de la pâte. Son âge était inconnu de tout le château, car elle avait l’air jeune, mais également un air maternel qui lui rajoutait des années. Mathilde –c’était son nom- travaillait au château depuis bien des années. Cependant, pour ses talents de cuisinière inégalés et son air maternel, tout le monde au château la surnommait Cooking Mama, ou plus simplement Mama.

Celle-ci n’avait pas grand-chose à leur apprendre : elle lui avait amené son repas à midi tapantes dans sa chambre, comme d’habitude. Rien n’avait différencié ce jour d’un autre.

- Sauf peut-être… Les peluches.

- Les peluches ? répéta l’inspecteur, incrédule.

- Oui, il m’a semblé qu’il y en avait plus que d’habitude…

Les frères Mario, l’inspecteur Tektiv et Mama se rendirent immédiatement dans la chambre (bien que l’inspecteur ne manqua de les emmener à la cave par erreur) où ils se retrouvèrent seuls. « Je vois. » songea Mario. « Ils examinent la chambre de la disparue… »

Mama s’approcha du lit de la princesse, ou était posées cinq ou six peluches de luxe. Les regards de chacun se tournèrent vers l’emplacement vide d’un mètre environ entre une chenille multicolore et un lion plus vrai que nature. L’inspecteur eu un reniflement bruyant.

- Pas de quoi s’inquiéter pour ça, ma p’tite dame. On a un problème plus grave qu’une peluche qui apparait et disparait, en ce moment.

Mais soudain, un claquement assourdissant précéda un hurlement de l’inspecteur.

Tous pivotèrent sur eux-mêmes, exception faite de l’inspecteur affalé sur le lit.

- Inspecteur Négligé ! Quel plaisir de vous revoir !

En réalité, la jeune femme présente affichait au mieux une petite satisfaction. Elle arborait le bleu sous toutes ses formes, des cheveux aux boutons de manchettes, en passant par les yeux et les boucles d’oreilles. Une fille bien faite aux yeux de chacun, mais au regard provocateur et à la main armée d’un fouet. De toute évidence, elle n’hésitait jamais à s’en servir. L’inspecteur gémissait.

- Qui êtes-vous ? demanda Mario.

- Franziska Von Karma. Le prodige.

- Prodige ? répéta Luigi. Vous travaillez dans un cirque ?

D’un coup de fouet bien placé, l’homme en vert tomba lui aussi sur le lit, se tenant l’épaule.

-Inspecteur Négligé ! Comment pouvez-vous dire pareille ? Nous enquêtons sur une disparition ! Tous les indices sont bons à prendre ! Mama, vous souvenez-vous de ce que représentait cette peluche ?

- … Désolée, non…

- Donc un mystère de plus à ajouter à notre liste.

-Un mystère de plus ? reprit l’inspecteur, essayant de se frotter le dos tant bien que mal.

-Vous seriez au courant si vous ne passiez pas votre temps allongé. Un témoin a vu quelque chose de suspect. Chose qui a l’air importante, quoique je ne voie pas ce que ça signifie. Le témoin est dehors. Suivez-moi, Négligé.

Les frères Mario suivirent également, mais Mama les quitta, se justifiant qu’elle avait du travail. Elle leur souhaita bonne chance, puis s’éloigna.

Une fois dehors, Franziska scruta les environs, à la recherche de son témoin. Elle finit par s’arrêter.

- Je vous présente Lizy.

Dans les airs flottait une douce lumière bleutée, associée à un paire d’ailes, fines et délicates, de la même couleur. Cette lumière, du même bleu que celui qui habillait Franziska, se mouvait dans les airs avec une grâce espiègle, au rythme des battements d’ailes. Lizy était une fée.
- Rebonjour, Mlle Von Karma.

- Oui, Lizy. Dis donc à ces hurluberlus ce que tu as vu.

- Bien, Mlle Von Karma. C’était un peu avant midi, j’étais en train de me promener et je regardait le ciel, quand j’ai vu une étoile filante passer à travers une fenêtre. Alors, je l’ai dit à la police…

- Je lui ai alors demandé de quelle fenêtre il s’agissait, continua Franziska, et il se trouve que c’est l’une des fenêtres de la chambre de la princesse.

Tektiv resta à écouter comme s’il attendait une suite. Il ne paraissait pas comprendre ce que venait faire une peluche et une étoile filante dans une affaire de disparition.

- Quoi qu’il en soit, reprit le « Prodige », Il faudrait qu’on suive les pistes que l’on a pour l’instant.

-On a des pistes ? répliqua l’inspecteur Tektiv.

Franziska brandit son fouet, ce qui le fit taire.

- Vous, les frères Mario, vous travaillerez en collaboration avec la police. Nous avons deux pistes à poursuive. La première selon laquelle ce serait effectivement Bowser qui l’aurait enlevé, et la deuxième selon laquelle sa disparition aurait un rapport avec nos deux mystères. Il va falloir faire deux groupes pour étudier tout ça.

- Excusez-moi, répondit Mario, mais si pour la première, ça va, comment vous aller vous y prendre pour « étudier » la deuxième… ?

- Il me semble pourtant que la mieux placée pour nous parler d’étoiles est une amie à vous…

- … Harmonie ?!? Vous êtes sérieuse ?!? Et comment vous compter vous y prendre, pour aller sur l’observatoire de la comète ?!

- J’ai déjà étudié la question, M. Mario. Nous avons besoin d’une source d’énergie très grande. À ma connaissance, il n’y en a que deux suffisantes : Les Émeraudes du Chaos et la Triforce.

- Les Émeraudes du Chaos sont plus faciles d’accès, remarqua Luigi.

- Oui, mais une bande de petits malins les ont déjà récupérés pour avoir des level up, afin d’affronter une attaque de weegees. Il ne nous reste plus que la Triforce.

- C’est ça ! s’écria Mario. Bon, si ça vous dérange pas je vais explorer la piste sensée, c’est-à-dire la première. Je pars pour le château de Bowser de ce pas, et bonne chance pour trouver la Triforce !

*SCHLACK*

- Une minute, le plombier, s’imposa la jeune femme. Nous allons faire des équipes. Deux : Une qui ira voir du côté de chez Bowser, l’autre ira se renseigner sur l’observatoire de la comète. Je pars dans la seconde équipe. Je suppose que vous, vous allez vouloir aller dans la première. Le benêt en vert, vous venez avec moi, Négligé, vous allez visiter le château de Bowser.

La sueur commença à perler sur le front de l’inspecteur.

- Je veux avoir un pied dans chaque équipe, continua Franziska. Mon pied, ce sera vous. Vous devrez me tenir au courant de tout.

- Bien, Mlle Von Karma.

- À la moindre chose, vous m’appelez.

- Bien, Mlle Von Karma.

- Même s’il s’agit de quelque chose d’insignifiant, vous me prévenez.

- Bien, Mlle Von Karma.

- Et vous savez parfaitement ce qu’il vous arrivera si jamais vous ne le faites pas.

- *Gloups* … Bien, Mlle Von Karma.

- Et moi, s’écria Lizy, je peux venir avec vous, Mlle Von Karma ?

- Bien sûr, Lizy, tu peux venir si tu veux.

La petite lumière bleue sautilla gaiement dans les airs.

- Au fait, Négligé, puisque vous allez partir à la recherche de la princesse, vous devriez prendre un chien et une affaire de la princesse. J’ai avec moi un mouchoir appartenant la princesse. Vous lui faites renifler souvent.

- Bien, Mlle Von Karma.

- Aussi souvent que possible.

- Bien, Mlle Von Karma.

- Et faites très attention au mouchoir, d’accord ?

- Bien, Mlle Von Karma.

La jeune femme fit claquer son fouet au sol, puis le brandit.

- *Gloups* … Bien, Mlle Von Karma.

Mama qui arrivait du château, ouvrit des yeux ronds quand elle vit Franziska dans une pose aussi menaçante. Elle avait une grande poche à chaque main, pensant que certains dans ce groupe allaient avoir faim, connaissant l’appétit de frères Mario. Ils acceptèrent volontiers cette nourriture, l’équipe qui devait se rendre au château du roi des Koopas affichant un net enthousiasme. Après s’être réparti les vivres, Mama retourna au château, Mario et Tektiv se mirent en route (il fallut néanmoins rattraper l’inspecteur quand il s’engagea dans une impasse, en disant connaître un raccourci). Les autres restèrent dans le jardin du château.

Sortis de la cité du château, Mario et Tektiv marchaient à une allure ni trop lente, ni trop rapide à côté d’un cours d’eau. À leur pied, un jeune chien roux et blanc appelé Missile, de la race des Shiba Inu, trottinait joyeusement, demandant de temps à autre un peu de nourriture dont les humains se goinfraient. L’inspecteur jonglait avec difficulté entre la nourriture qu’il portait dans la poche, celle qu’il faisait entrer dans sa bouche, son téléphone portable qu’il tenait prêt pour appeler la jeune femme et le mouchoir qu’il tendait tous les dix pas au chien à qui l’odeur sucrée de la princesse montait à la tête.

Soudain, lors de l’absorption d’un énième beignet, la main de Tektiv fit s’échapper le portable qui tomba sur des herbes glissantes. Celles-ci entrainèrent le téléphone jusqu’au dessus des eaux claires de la rivière. Le cœur de l’inspecteur se serra quand un « Plouf » sonore retentit.

- … Mlle Von Karma va me tuer…

Assis sur l’herbe, Mario faisait le point sur leur parcours. Ils étaient maintenant à mi-chemin, étant donné qu’il avait tellement emprunté cette route qu’il avançait à grande vitesse. Missile avait lui aussi de l’énergie en réserve, bien qu’il commençait à montrer des signes de fatigue. Cependant, l’inspecteur était affalé parterre : dans la seconde, où Mario avait dit qu’ils feraient une pause, Tektiv s’était écroulé sur le sol caillouteux et ne donnait plus signe de vie, à part sa respiration bruyante et saccadée.

Le parcours sur la plaine s’était fait sans histoire, à part le portable qui était tombé dans la rivière. Il étaient ensuite arrivés dans le désert, où Mario avait cru faire une crise cardiaque en voyant l’inspecteur commencer un strip-tease à cause de la chaleur. Il trouvait quand même la température supportable, peut-être même plus que quand il était dans son jardin, un peu plus tôt. Cette pensée lui donna une idée, et il proposa alors à l’inspecteur de chanter pour combattre la chaleur. Le grognement du chien policier le fit renoncer.

L’arrivée sur la grande plage avait calmé la température, et le seul problème qu’il rencontrèrent fut quand Tektiv tomba à l’eau. Les courants l’avaient entrainé loin, mais il avait été repêché par un bateau qui l’avait ramené au port un peu plus loin, ce qui ne leur fit pas prendre de retard.

Le moment où il avait le plus perdu de temps fut quand l’inspecteur s’était perdu dans la forêt. Missile avait conduit Mario a un arbre où était il était grimpé, en attendant que « les espèces d’horreurs rouges affamées » déguerpissent. Tektiv aurait pu attendre longtemps le départ de plantes. Surtout de plantes piranhas.

Ils étaient alors arrivés dans une petite clairière, près de la lisière de la forêt. On pouvait sentir la chute de température occasionnée par l’approche du glacier qui se trouvait légèrement plus loin, ce qui rassurait Mario, qui se rappelait encore comment l’inspecteur faisait face aux hautes températures.

Tektiv se releva faiblement, fit quelque pas en direction du chien qui se reposait de ce qu’il semblait prendre pour une longue promenade. Il approcha sa main, tenant encore le mouchoir de la princesse. Missile, qui en avait assez de cette puissante odeur de sucre, fit un bond et s’éloigna à toute vitesse. L’inspecteur soupira et se laissa tomber sur l’herbe. Posant le mouchoir à côté de lui, son regard s’arrêta sur la poche de nourriture. Cette fixation n’échappa pas à ses compagnons, eux aussi dotés d’un appétit légendaire.

Après avoir pris l’équivalent de deux repas chacun - la cuisine de Mama était légèrement trop calorique – ils s’apprêtèrent à se remettre en route. Toutefois, c’est en voulant récupérer le mouchoir sucré que l’inspecteur se rendit compte qu’il n’était pas encore débarrassé des «espèces d’horreurs rouges affamées ». Pour lui, le monde vacilla quand il vit un coin du mouchoir dépasser de la bouche dentue de la plante à son côté, puis s’écrouler quand il l’entendit déglutir.

- Là, je crois vraiment que je peux commencer à creuser ma tombe…

C’était l’incompréhension totale entre les trois nouveaux arrivants sur l’observatoire de la comète. Personne ne pouvait expliquer le halo qui était apparu autour de Franziska. Personne ne pouvait dire comment il s’étaient retrouvés dans l’espace en moins de dix secondes. Personne à part Lizy, qui prit la parole la première.

- P… Princesse Zelda…

- Pardon ?!? s’exclama Franziska.

- Le halo qui vous a submergé, à l’instant… Je l’ai bien vu, c’était le pouvoir de la Triforce.

- Ne dis donc pas de bêtises, Lizy. Comment aurais-je pu atteindre la Triforce ?

- Elle est logée dans votre cœur. Vous êtes la princesse Zelda.

- Retiens un peu ta langue, et réfléchis un peu. Comment pourrais-je être la princesse ?!

- Il n’y a pas d’autre explication, comment aurions-nous pu arriver ici en quelques secondes, sinon ? Et il est tout à fait possible que ce soit vous, ce sont les mystères de la réincarnation. Qui sait en quoi elle se… Pardon… En quoi vous vous réincarnerez dans plusieurs siècles ? En marchande, en paysanne, en bourgeoise ou même en pirate ?
- Les mystères de la réincarnation, dis-tu ? Et peux-tu me dire depuis quand la princesse Zelda est morte ? Non, non. Il y a forcement une autre explication.

- Ah oui ? Laquelle ?

- Je n’ai pas le temps d’y penser maintenant. Nous avons autre chose à faire.

- Bien, Princesse Zelda.

Le procureur soupira et s’avança vers le plombier qui n’avait pas encore décroché un mot depuis leur arrivée.

- Vous ! Vous êtes déjà venu ici. Conduisez-moi à Harmonie !

Il ne fallut pas trois secondes à Luigi pour obéïr. Franziska dût même trottiner pour pouvoir le suivre. Ils arrivèrent finalement devant une jeune femme blonde, la moitié du visage cachée par une épaisse mèche de cheveux et habillée d’une élégante robe turquoise.

Les salutations passées, Franziska alla droit au but, lui demandant s’ils avaient vu une étoile filante passer à travers la fenêtre du château.

- Nous sommes sur un observatoire, donc naturellement, nous observons. Nous répertorions tous les mouvement d’étoiles filantes sur Terre, et c’est pourquoi je peux affirmer qu’aucune étoile n’est passé par cette fenêtre.

- Mais si, mais si ! J’ai bien vu une étoile ! s’exclama Lizy.

- En êtes-vous bien sûre ? reprit le jeune procureur.

- Oui. A mon grand regret, je dois bien avouer que certains Luma adorent regarder par la fenêtre de la princesse, et il n’ont pas remarqué de passage d’étoile.

- Mais il y en avait une !

- Ont-ils remarqué quelque chose d’anormal ?

- Ils ont dit qu’elle « avait de la visite », mais je n’en sais pas plus.

- Serait-il possible de les interroger ?

- Je suis désolé, mais ils ne seront pas là avant longtemps. J’ai dû les envoyer d’urgence résoudre un souci loin d’ici. Mais ce qui me préoccuppe, c’est que cette petite fée affirme qu’elle a vu une étoile…

- Oui ! Une étoile !

-J’ai peut-être une idée.

Le château de Bowser n’avait pas changé depuis la dernière fois que Mario l’avait vu. Cette dernière, c’était lors d’une course qu’il avaient organisé dedans, comme tous les ans. Mario s’en souvenait bien, il avait enfin réussi à fermer le clapet de Diddy Kong, qui le narguait à chaque fois qu’il était juste devant lui. Il avait réussi à le dépasser tout à la fin du dernier tour et ce fut à son tour de bien rigoler, même s’il était arrivé deuxième derrière le représentant des Skelerex.

Derrière lui, Missile et Tektiv ne faisaient aucun bruit, sûrement impressionnés par la taille du château. L’inspecteur regardait dans tous les sens, cherchant des yeux une couleur vive pour récupérer un peu d’assurance, à part le rouge de la lave qui entourait la forteresse. En revanche, le chien policier gardait tête baissée et gémissait doucement. Comme à son habitude quand il arrivait au château, Mario sonna à la porte.

- Oui, qui est là ?

La voix imposante de Bowser déformée par le grésillement de l’interphone fit sursauter l’inspecteur et grogner Missile.

- C’est moi, Mario.

- Ah, euh… Bon, écoute. Je suis désolé pour les trous dans le siège de ta voiture, mais tu sais, ils sont vraiment pas fait pour moi, ces fauteuils…

- Hein ? Euh, non ! Je viens pas pour ça.

- Ah bon ? Bon, ben, je viens t’ouvrir.

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit et Bowser apparut. Missile se coucha sur le ventre et le visage de l’inspecteur blanchit. Mario fut le seul à se retenir de rire.

« J’ignorais que le roi des Koopas portait un pyjama Pinkie Rabbit, songea-t-il. C’est bon à savoir… »

Après une brève discussion ou Mario présenta les deux individus qui l’accompagnaient, ils entrèrent. Rien n’avait changé depuis la course.

- Bon parlons de choses sérieuses, maintenant. Je sais qui tu as enlevé, Bowser.

- Ah ? … Alors tu sais ?

- Et tu devrais libérer la princesse au plus vite, ou…

- La princesse ? … De quoi tu parles ?

- Comment ça, de quoi je parle ?

- Je n’ai pas enlevé la princesse récemment. La dernière fois, c’était il y a un mois et demi, et tu es déjà venu la chercher. Ce qui m’a d’ailleurs couté trente-trois koopas, soixante-seize goombas, vingt-neuf…

Au fur et à mesure que Bowser énumérait se pertes, l’angoisse et l’incompréhension s’emparèrent de Mario.

« C’est tout sauf normal. Bowser revendique ses enlèvements. Qu’il enlève discrètement la princesse passe encore, mais qu’il nie ensuite l’avoir enlevé ne tient pas debout. »

- Attend une minute ! Qui as-tu enlevé, alors ?

- Hein ? Mais, euh, personne !

- Si si si. Vu ta réaction quand j’ai dit que je savais qui tu avais enlevé, tu as vraiment enlevé quelqu’un. Qui ?

Soudain, l’aboiement de Missile fit fin à la discussion. Celui-ci semblait vouloir faire peur à un drap qui recouvrait une table. Mario regarda sous le drap, et se rendit compte que ce n’était pas une table, mais une cage. Il retira le drap.

La petite créature les regardait sans avoir l’air avoir une expression quelconque. Elle ressemblait à une petite boule marron à pattes, à la zone du visage plus claire. Ce visage n’était en réalité un paire d’yeux noirs. Mario se retourna vers Bowser.

- Tu te mets à la capture de Waddle Dee, maintenant ? C’est nouveau ?

- Ben, c’était pour faire plaisir aux enfants, tu sais… Ils l’ont vu et m’ont demandé si on pouvait le capturer, alors…

- Alors vous l’avez capturé. Mais je crois qu’il est temps de le relacher.

- Heu… Ouais. Tu as sûrement raison.

Bowser ouvrit la cage et le Waddle Dee sortit.

- Oh, petite chose à savoir. Quand on l’a capturé, il venait de trouver cette petite balle parterre. Surtout, n’essayez pas de la lui prendre.

Le groupe regarda : la petite créature tenait dans ses pattes une petite balle rouge et blanche.

Quand le groupe fut sortit du château, le Waddle Dee empruta la même route que le groupe d’enquêteur. Il semblait néanmoins suivre sa propre route.

- Bien, nous avons un problème de taille, réfléchit Mario. Si Bowser n’a pas enlevé la princesse Peach, alors qui ?!

L’inspecteur secoua la tête, et Missile ne dit rien –ce n’est pas comme si Mario attendait une réponse de sa part- tandis que le Waddle Dee se figea un instant, puis se mis à sautiller autour de Mario.

- Qu’est-ce qui lui prend ?! s’écria Tektiv.

- Il doit savoir quelque chose. Suivons-le !