Le Mystère du Forum Phoenix Wright

- Mais oui ! C'est moi, le cyberschtroumpf ! La guerre est terminée ?!

- La... Guerre... ?

- La guerre des Weegees, enfin. Le pays des schtroumpfs s'est fait envhir, ou quoi. Il y a un bâtiment affreux à la place du Clan Mentali, l'Indergrount Time lac, ou un truc dans le genre.

-l'Underground Time Lab, c'est là où je travaille.

- Hein ? Quoi ? Mais ? Mais on est à quelle époque ?!?

[HRP]Missile, tu fais parler Gold? Oo [/HRP]

[HRP]Euh... Ben oui. °°

Tant que je ne prends pas de décisions à sa place, c'est bon, je pense.

Puis, s'il fallait qu'on poste pour chaque réponse, on était pas sorti... [/HRP]

Les mots du Cyberschtroumpf produisirent en Gold un déclic inattendu.
Une image furtive d'un jeune garçon. Pendant un instant, Gold fut totalement coupé de la réalité. Il murmura :

-... Archael ... Alter-ego d'un autre temps ...

Il revînt soudainement à lui. Cette image était restée, et aussi ce nom : Archael. Il devrait creuser ça, mais il y avait plus urgent. La Guerre des Weegees dont le Cyberschtroumpf avait parlé était une légende, mais, à l'en croire, elle avait bien eu lieu, et il n'était pas totalement improbable que notre héros en ait fait partie dans une vie antérieure.

Dans quel contexte, il l'ignorait, et de toutes façons il lui serait inutile de chercher à le savoir.

Il donna rapidement à l'entité une description de ce que le monde était devenu. Un cours d'histoire abrégé, en somme. Le Cyberschtroumpf n'en revenait pas.

James se rendit comme prévu à son rendez-vous avec Juju. Pour changer de leurs habituelles pizzas qu'ils savouraient néanmoins toujours avec un plaisir renouvelé, il l'avait invitée dans un restaurant japonais, au cours duquel ils dégustèrent d'excellents sushis (HRP : ouais je sais, c'est naze, mais faut bien faire la liaison entre les scènes).
Tout en mangeant, ils discutaient de choses et d'autres. Cependant, James restait préoccupé par son expérience de ce matin. Certes, il était maintenant habitué à ces réveils en sursaut. Mais l'association qui s'était faite dans son esprit entre ses rêves et Juju le poussait à croire qu'il y avait peut-être quelque chose à éclaircir... Et puis, ils se connaissaient bien maintenant, elle ne le prendrait pas pour un dément échappé tout juste de l'asile.

"-Juju, dis moi, cela t'arrive-t-il parfois d'avoir la sensation de venir d'une autre époque? Ou plus exactement, est-ce qu'il t'arrive que d'autres souvenirs se superposent à ceux que tu accumules au jour le jour? Mais que ces souvenirs te paraissent complètement mystérieux, comme datant d'une autre époque? lui demanda-t-il tout de go, après avoir humecté de sauce au soja un maki au thon.

Juju parut un peu surprise de la question, même si elle était habituée aux divagations (et aux changements brutauxde conversation) de son ami. Néanmoins, James crut percevoir un tressaillement qui ne relevait pas seulement de l'étonnement, mais de quelque chose de plus profond.

-C'est assez... bizarre, ce que tu racontes. Je ne crois pas que je puisse te dire avoir déjà eu cette impression... lui répondit-elle d'un ton hésitant.

Déçu, James baissa la tête.
-Je vois...

Un silence s'ensuivit. Silence angoissant, d'autant plus que James percevait une lueur étrange dans le regard de son amie. Il ne put s'empêcher (à sa grande honte) de la suspecter de lui dissimuler quelque chose.
Ils reprirent néanmoins leur discussion, en faisant comme si de rien n'était. Mais James eut le sentiment qu'elle semblait plus inquiète que de coutume, et pas seulement à cause de ce qu'il venait de dire.
Leur repas terminé, ils se séparèrent, comme de coutume, chacun de leur côté. James décida de profiter du beau temps (relatif... les ombres des immeubles couvraient tout ce qui pouvait ressembler de loin à de la verdure) pour faire une promenade digestive dans les divers quartiers de la ville.
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua qu'alors que le soleil était déjà bien avancé vers l'ouest qu'il ne reconnaissait aucun des immeubles autour de lui.
Il décida de demander son chemin à un passant. Lorsqu'il lui adressa la parole, ce dernier ne tourna même pas la tête pour lui répondre. Il recommença avec un autre passant. Même résultat. Les ombres s'étendaient au dessus de lui, le ciel finissant par prendre la forme d'une mince bande grise qui se distinguait à peine des tons plus sombres des immeubles. Inquiet, il voulut faire demi-tour.

C'est alors qu'il les vit. Des miliciens. Des hommes en tenue de combat bleu foncé. James en avait déjà vu aux informations, mais jamais en réalité. Il avait en outre entendu de sombres rumeurs concernant l'exécution de divers personnages importants camouflés en accident.

-James Truth, veuillez continuer à avancer.
La voix froide et robotique qui s'échappait du casque du milicien le plus avancé (qui arborait des stries rouges contrastant avec le noir des autres) lui glaça le sang.

-Vous devez faire erreur...
Une balle frola la tempe de James.
-James Truth, veuillez continuer à avancer.

James s'exécuta. Bientôt, le ciel fut complètement recouvert par des toits d'immeuble, qui semblaient se chevaucher. Et puis ce fut la nuit. Il n'y vit plus rien, et pourtant les claquements des bottes des miliciens lui rappelaient qu'il était toujours suivi.
Et puis, alors qu'il commençait à penser que sa marche dans les ténèbres ne s'arrêterait jamais, il buta contre un mur.

-Amenez la fille, dit la voix glaciale.
James fut ébloui par la lumière d'une lampe. Et quelle ne fut pas sa surprise de voir Juju surgir des ténèbres et se placer à côté de lui! Etonnamment, elle semblait nettement moins déroutée que lui.
-Tu vas bien? Tu sais ce qu'ils nous veulent?
-Nous tuer, quelle question! Tu penses peut-être qu'ils vont nous relâcher maintenant qu'ils ont localisé le roi de Weegania?
-Le roi de Weegania?
-Silence! cria une voix dans les ténèbres.

James entendit une série de cliquetis là d'où provenait la lumière. On armait des fusils, dans le noir. James était complètement effondré. Il allait mourir, dans quelques instants, sans savoir pourquoi.


Et puis, soudainement, la voix de Juju résonna dans sa tête. Il se tourna vers elle et vit qu'elle ne bougeait pas les lèvres. D'ailleurs elle ne le regardait même pas.
-Tu fais des cauchemars, James? Des cauchemars où tu n'es pas toi-même, tu es même plus que toi-même? Et lorsque tu te réveilles, la peur te saisit au ventre et tu te demandes où tu es? Si cette réalité que tu vois au jour le jour n'est pas une fabrication qui dissimulerait quelque chose qui t'appartient en droit, sans laquelle tu ne pourrais accomplir un but qui t'aurait été assigné depuis des siècles? Et bien, c'est le moment de retrouver tes pouvoirs. Le Roi de Weegania tu as été il y a bien longtemps. Ton trône a depuis longtemps disparu, mais ton trésor reste intact. A toi de le retrouver, maintenant. A toi de construire sur les ruines de Castlegeek ce monde que tu espérais unifier à l'époque de la guerre des Weegee!

James comprit alors que tout était lié. Ses cauchemars, Juju, cette sensation de vide dans son âme face à la morosité de la vie quotidienne. Tout ceci était le résultat d'une immense machination, machination qui le dépassait d'ailleurs.
Tout ce dont il était certain, maintenant, c'est qu'il n'allait pas mourir ici.
Alors même qu'il jetait un regard résolu aux deux lueurs rouges du casque du capitaine de la milice, une salve de fusils-mitrailleurs retentit. Tout devint noir. Mais lorsque la lumière se ralluma, James était face à une toute autre milice. La sienne, celle de Weegania.

-Sire James, nous attendons vos ordres.
Juju se plaça à côté de lui et lui dit avec un sourire moqueur.
-En tout cas, ce n'est pas moi qu'on pourrait taxer d'avoir une mauvaise mémoire ici.

Gold était songeur.
(J'ai l'impression que ma mémoire n'est pas ce qu'elle devrait être. Et cet Archael pourrait bien être la clé. Si je suis là, alors...)

Il se rendit soudain compte que quelque chose avait glissé dans sa poche. Quelque chose qu'il n'avait jusqu'alors jamais vu. Une sphère en acier d'un autre âge. Quand y était-elle tombée? Il n'en savait rien. Pourtant, cette sphère lui disait quelque chose. Elle réveillait en lui un souvenir profondément enfoui.

Les mains presque moites, il tenta de l'ouvrir. Il réussit. Soudain, un flot de connaissances le submergea tout entier.

La mémoire lui était revenue. Et surtout quelque chose de beaucoup plus précieux : Son fidèle bras droit.

-Archael !
-Gold. J'ai protégé ta mémoire de l'intérieur de la sphère. Je suis à présent de retour, pour mieux te servir !
-Et ?
-J'ai quelque chose qui va t'intéresser, puissant seigneur.
-Seigneur, n'exagérons rien, c'est un autre temps.
-Eh bien, tu risques d'être surpris.
-C'est quoi ? C'est un Potentiel W.W ?
-Non, les W.W n'existent plus, et les Potentiels non plus.
-Alors ?
-C'est l'une des Cinq Clés du Trésor Sacré de Weegania.
-? Où sont les quatre autres ?
-L'une d'entre elles était entre les mains de Septimus. Si elles sont réunies et utilisées à de mauvaises fins, la Grande Menace va se réveiller.
-Argh. Pourquoi tu ne la gardes pas ?
-En fait, tu es le possesseur légitime, il n'y a que toi qui possèdes le pouvoir de l'activer. Si tu le désires, bien sûr.
-Au fait, ce n'était pas W.W., le trésor sacré ?
-W.W. n'était qu'un leurre. Le vrai trésor est beaucoup plus précieux.
-Fabuleux...

(Mais... Mais qu'est-ce qui lui prend ? Il a l'air complètement absent... Bon, on est pas spécialement pressé, mais... )

- OOOOOOH !

- Hein ? Que que quoi ?

- Au cas où tu l'aurais oublié, je suis là. Le problème, c'est que je pourrais pas de suivre dans l'univers physique. A moins bien sûr que tu aies un objet électrique sur toi... Tu en as un ? Si oui, branches le à l'ordinateur ou au courant. Sinon, cherches-en un dans la maison.

(Étrange les dossiers qu'il visionnait appartenaient à un physicien, où quelque chose comme ça. Pourtant, Gold m'a dit qu'il travaillait à l'Underground Time Lab, qui s'occupe de faire paraître un journal. Gold est probablement journaliste, mais alors pourquoi fouille-t-il l'ordinateur de ce... Septimus ? C'est pas logique... J'ai comme l'impression qu'il ne me dit pas tout...)

Gold sortit rapidement de sa poche une clé à écran, qu'il brancha au PC. Le Cyberschtroumpf s'y glissa.

-Bon, en route, nous n'avons pas de temps à perdre. Sauver Septimus reste pour nous une priorité absolue. Ensuite, nous aviserons.
-Gold, attends...
-?
-Le ciel s'obscurcit.
-On va pas se laisser impressionner par de la pluie.
-Ce ne sont pas des nuages.
-Des... Véhicules de l'armée ?
-On ferait mieux de passer par ailleurs.
-Ouais. Allons-y.
-Je crois qu'il y a une autre sortie par là-bas.

Ils sortirent sans encombre et récupérèrent le réseau de transport.

-Bon, une clé sur cinq a été activée, je suppose que ça va être de pire en pire si les autres le sont également.
-Je ne connais pas les détails, mais à la cinquième un gigantesque tsunami va engloutir toute la planète et l'eau ne s'assèchera que vingt-quatre heures plus tard.
-Okay. Génial. Préparons-nous au pire.

Continuant son chemin vers le point de rencontre, notre cher Maskpi décida de faire une halte dans un petit village appelé "Angel". "Angel"... ce mot commençait par la lettre "A" mais cela n'avait rien à voir avec le mystérieux A de la lettre qu'il a reçue de lui.
Maskpi se dirigea vers le bar le plus proche pour aller casser la croute comme il disait. A l'entrée du bar, il vit un personnage en sortir. Un homme mystérieux dont le visage semblait être caché par une grosse capuche noire. Ils se croisèrent sans même se regarder.
A l'intérieur du bar, il y avait plutôt une bonne ambiance. Notre anti-heros alla vers le comptoir. Personne. Alors il cria de sa grosse voix:"HE! Y A QUELQU'UN"

[HRP]Euh... je me demandait si ce que j'ecrivait est pas mal.[/HRP]

Gold récupéra la sphère des temps anciens et la rangea dans son sac, au même titre que la clé contenant le Cyberschtroumpf.

Suivi d'Archael, il retrouva rapidement le réseau des transports en commun.

-Au fait, tu n'es pas de notre temps, comment on va te faire voyager ? Si la sécurité découvre une personne sur laquelle jamais aucune information n'a été enregistrée...
-Ne t'en fais pas pour ça. Je ne suis visible que des personnes qui ont réveillé leur mémoire. Pour l'instant vous n'êtes que trois.
-Pour l'instant ?
-Je ne sais pas quelles circonstances déclenchent précisément les flashbacks chez chacun des Anciens, ni quelle période ils se remémorent. Ce n'est pas impossible que d'autres se souviennent, mais ce n'est pas un fait certain pour autant. Le facteur chance a énormément d'importance.

Ils étaient à présent devant les locaux de l'UTL. Enfin, de l'ex-UTL. Il semblait qu'un ouragan était passé et avait entièrement dévasté les lieux. Dans un réflexe datant d'une autre époque, Gold ne trouva qu'une chose à dire :

-WTF.

Ca y est. L'avion décollait. Jon' regardait par la petite fenêtre à côté de lui le beau paysage de Laori qui s'éloignait de lui. Le jeune homme resta comme ça pendant quelques minutes, voire quelques heures, il ne savait pas.. Mais il y a avait quelque chose d'étrange à ses yeux...

*Attends, logiquement, quand on est dans un avion, il devrait y avoir du bruit, des gens qui parlent...*

Or ici, tout était silencieux. Jon' regarda de plus près les occupants de l'avion... Quels occupants? Mis à part les deux hommes en noir qui lisaient leurs journal deux rangées plus loin, l'avion était vide... Il ne trouvait vraiment pas ça normal et décida d'aller demander des précisions au pilote. Il se leva et alla vers la cabine de pilotage

"Excusez-moi, mais c'est normal qu'il n'y ait pers.."

La cabine de pilotage elle aussi était vide, l'avion était en pilote automatique... Et il ne se dirigeait pas vers la métropole.... Mais dans quel piège Jon' était-il tombé?! Réfléchissant quelques secondes à la situation, le garçon repensa à la lettre mystérieuse qu'il avait reçu...

Citation :

Si vous restez chez vous et coopérez
avec nous, tout se passera bien.

"Ah ouais, c'est comme ça... Bon."

Jon' revint à sa place, prit son sac, et en essayant de ne pas se faire voir par les deux hommes en noir, prit un parachute qui était accroché dans la cabine de pilotage, actionna l'ouverture de la porte... Juste après, il entendit un cri de stupéfaction et des bruits de pas qui venait dans sa direction, il sauta.

Le Cyberschtroumpf était complètement coupé du monde, dans sa clé. Il en sortit dès qu'il détecta une connection. Gold avait connecté la clef à un ordinateur du cybercafé le plus proche de l'UTL (qui était soit dit en passant le seul à 25 kilomètres à la ronde). Il brancha des écouteurs avec micro pour communiquer au programme ce qu'il avait vu.

- Je vois. Il faut savoir ce qu'il s'est passé là-bas. Si des caméras ont vu quelque chose, je récupèrerais les images. Retourne là-bas en attendant, je reviendrais dans 2H.

Gold n'eut pas le temps de cligner des yeux avant l'être informatique ne s'éclipse par les câbles. Il pénétra aisément dans l'UTL, et commença à fouiller les caméras encore connectées au réseau. Mais ce qu'il trouva fut tout à fait impossible : Il semblait qu'une onde de choc partant du sol aurait sécoué le bâtiment, qui se serait ensuite écroulé en 30 secondes.