vridniX

Bon pour te rassurer de suite je vais commencer par annoncer de suite je suis pas un immense fan des jeux de plateforme 2D donc c'est pas surprenant si ce jeu me fait pas sauter au plafond. j'ai fait meat boy, braid et VVVVVV que j'ai kiffé, mais les mario bros ça me fait chier, J'ai lâché DKCR en route un jour et j'ai pas l'envie particulière de reprendre même si c'était très cool, donc j'ai pas forcément une super affinité avec le genre.

Alors avant de commencer par contre je tiens à dire que 9.5/10 la musique. T'as vraiment fait des trucs cool et entetants jon. y une ou deux musique un peu moins inspirées de temps en temps et quand j'en avais trop plein le cul d'un niveau je switchais sur ma musique pour la motivation mais je l'enlevais dès que je finissais.

Coté histoire...
Bon déjà on va faire une distinction entre deux aspects différents, la plotline en elle même, vridnix qui essaie de sauver le neta vark, et les personnages, leurs interactions entre eux et co.

La plotline, je présume que c'est fait exprés parce que c'est aussi bateau que l'histoire d'undertale ou de super meat boy, on s'en tape. Dans le sens ou l'histoire n'existe et ne progresse que au début du jeu, où on nous donne dans les 10 premières minutes du jeu notre objectif final, notre zone finale et  y aura pas de changement de plan en route avant d'arriver là-bas.

Si l'idée était de se sentir un peu engager par la trame de fond, je suis désolé mais ça c'est pas le truc à faire. Je crois deviner que c'est une des raisons pour laquelle le coup du "Trouve les X trucs nécessaires pour faire avancer le plot" est aussi présent dans la fiction, c'est qu'ils permettent de faire marcher une trame générale avec un objectif simpliste, tout en donnant un sens de la progression au fur et à mesure et en te donnant une idée générale de où tu en est dans le jeu.

Parce que là en l'état en fait sans jon qui me dit qu'il y  6 zones en tout j'avais aucune idée de si la jungle c'était la moitié du jeu, le quart, ou le dixième. Et autant j'ai fini le jeu parce que 6 zones okay je pense tenir jusqu'au bout, autant tu m'aurais dit 12/20 j'aurais rangé la manette direct.

Et de manière générale, ça se sent immédiatement dès le début que ce que tu présente comme l'objectif final sera vraiment l'objectif final. Mais du coup tu sais aussi direct qu'il va rien se passer de significatif en route puisque la finalité on vient de te la donner. C'est pas super engageant comme façon de raconter une histoire. J'vais prendre l'exemple de Xenoblade par exemple, l'objectif de départ du jeu c'est pas d'aller direct tuer SPOIL SPOIL CHARACTER. D'abord c'est d'aller troncher metal face, puis eghil, puis spoiler man.

enfin bref, assez d'analytique à la con pour enfoncer des portes ouvertes, ce je dis pas c'est qu'une histoire avec un objectif final expliqué dès le départ ça peut compenser avec plein de sous-intrigues riches en engageantes qui viennent se mettre sur la route. (genre dans xenoblade le moment ou les mekons passent au second plan un moment et on se met à chasser un telessia.)

Le problème c'est que ya pas ça non plus dans vridnix, la sous-intrigue c'est juste virdniX arrive dans une nouvelle zone, rencontre des pnjs, ruine leur vie, et se casse en passant à la zone suivante. Ca se discerne et ça se devine très vite. Genre deuxième zone j'ai fait "ah ok on va faire ça tout le jeu".

Mais c'est pas grave non plus parce que tu peux encore compenser avec des personnages mémorables et marquants. c'est comme ça que undertale marche, on travers zone sur zone et la seule carotte à court terme c'est de voir qui est le prochain boss et à quel point il est taré et hilarant (moins muffet parce que c'était une demande des backers de kickstarter)

Le souci, et là, c'est celui qui selon moi est grave, avec l'histoire de vridnix, c'est que ma réaction face au cast s'est résumée à aux quatorze mots qu'il ne faudrait jamais avoir à prononcer face à des personnages de fiction :

J'en ai rien à branler de ce qui peut arriver à ces types.
http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/EightDeadlyWords

Déjà VridniX de base j'avais aucune affection, aucun respect et aucun attachement pour lui. Je sais pas si c'était intentionnel mais il donne juste le sentiment d'être un petit con qui n'a rien à foutre de personne à part lui et qui, cerise sur le gateau, a juste le mauvais powerset pour sauver le monde. J'en avais profondément rien à cirer de ce qui pouvait lui arriver.

Les wamnis en tant qu'entité générale j'en avais rien à cirer non plus, surtout quand tu considère ce que le père de Herayin a fait pour qu'ils s'installent ici.

Donc ça nous laisse avec Herayin, Villbel, Mayo, Venn et spidi.

Bon spidi il meurt quasiment direct après qu'on l'aie rencontré donc bah oké ça me fait un perso de moins dont j'ai quelque chose à cirer sur le long temre.

Villbel est cool mais... Elle accomplit jamais rien cette fille. Elle est juste là pour rajouter deux niveaux dont je suis pas vraiment fan (surtout le deuxième, bonne purge à mes yeux) et en dehors de ça elle a jamais un moment de bravoure qui me donnerait d'en avoir plus quelque chose à cirer d'elle.

Mayo le problème c'est qu'il est entièrement défini sur une base, c'est le poursuivant du héros voué à échouer. Donc à part ses une ou deux séquences plutôt rigolotes (genre avec le fils du chef dans la grotte), bah j'arrivais pas à en avoir quelque chose à crier de cet espèce d'inspecteur javert voué à l'échec. Et puis le niveau ou il nous poursuit est bien placé dans ma liste des pires niveaux du jeu.

Venn, si il était supposé être drôle pour qu'on s'y attache, bah j'suis désolé ça a pas marché pour moi. à part la discussion méta hooperwatch, il est pas drôle(et encore c'est virdnix qui a la vraie punchline du lot). Au mieux il arrive à faire tressauter mes commissures de temps en temps.

Quant à Herayin, le problème c'est que avant la fin où on la joue on arrive pas à la cerner en fait. Elle a pratiquement pas de développement avant la fin, ses interactions avec vridnix varient entre le seul mec sensé qui essaie de raisonner à un fou dangereux à deux ados qui s'envoient des fions à la gueule.Vers la zone 4-5 limite je m'attendais limite à ce qu'on découvre qu'elle est aussi pourrie que son grand père. Y a qu'à la fin ou elle devient sans ambiguité héroïque que j'ai commencé à en avoir quelque chose à cirer.

fondamentalement, le souci avec vridnix en personnage qui s'en bas les couilles de tout le monde c'est qu'à force de dire qu'il s'en balek, il déteint sur le joueur qui finit par s'en battre les couilles du cast.

C'est un peu le même effet que dans sonic boom, un jeu rempli de combats servent juste à padder la longueur du jeu, de faire dire aux personnages "you guys are just delaying the inevitable" quand ils voient des ennemis ou "is there no end to this place ?" pendant un niveau interminable. Un let's player arrivera peut être à en tirer un rire ou deux et son audience avec, mais c'est pas une bonne idée de donner au joueur l'occasion de rire avec les personnage et de dire "putain mais tellement vrai il est chiant ce jeu".

Donc voilà, j'aimerais bien dire que fort heureusement on s'en fout on est pas là pour l'histoire, mais comme d'après ce que tu m'en a dis on est quand même un peu là pour l'histoire en fait, bah j'suis désolé mais l'intérêt que j'ai porté à l'histoire est plus proche de celui qui j'ai porté à celle de super meat boy que de celui que j'ai porté à celle d'undertale.

Par contre vos vannes méta du genre le chien qui te tue pendant que tu lis les bulles de texte ou le quizz auquel faut pas répondre faut se barrer c'était très drôle. ça m'a manqué de pas en voir plus par la suite.




Coté gameplay maintenant. Je sens que je vais encore parler que du négatif, donc un mot de préambule : si j'y fais pas un reproche, c'était probablement cool.

Un mot sur la carté des contrôles d'abord. Autant les mouvements de vridnix se comprennent pour la plupart facilement, et autant je comprends tout à fait que pour les boss y ait une volonté de laisser découvrir comment ça marche, autant le coup des niveaux de flashback et de la faille, c'est pas du tout évident au premier abord. sans bersy j'ai cru qu'on était supposé masher le bouton pour aller vers le haut et du coup ça transformait le plus simple obstacle (le gros rectangle bleu) en truc insurmontable avec des putains de techniques de ninja à appliquer. Alors qu'en fait fallait comprendre qu'il faut maintenir le bouton. ça fait tellement 6h30 de jeu que je fais que appuyer relacher, que considérer qu'il fallait laisser le bouton enfoncer c'est l'équivalent de "bah t'appuie sur la touche de sprint pour passer le noob bridge" dans super metroid. (parce que oui, du coup, le corollaire à ça c'est que j'ai compris tu pouvais aussi maintenir le bouton avec Herayin et son ancêtre pendant le combat final, dernière phase.)

Sinon, pour parler du gameplay et du déplacement forcé h24, je comprends qu'en effet du coup ça crée un coté frénétique et ininterrompu mais le mauvais coté de ça c'est qu'il y a pas mal de moment ou je me suis retrouvé à presque hurler de voir vridnix se comporter comme un gogol alors que je voulais juste accomplir un truc qui serait basique dans n'importe quel autre jeu de plateforme (genre, le même sentiment dans VVVVVV quand tu vois le passage veni vidi vici et ce que ça skipperai si tu pouvais sauter, sauf que là ça a pas l'air intentionnel de votre part.)

J'vais faire un tir groupé sur les niveaux et la difficulté, pour dire que si dans l'ensemble le level design est plutôt cool et quelques bonnes idées (les différentes sortes de rotation dans la zone 5), quand même très souvent ma réaction face à un gimmick que vous introduisiez c'était "oh non pitié pas ça je déteste quand les jeux de plateforme font ça". Les niveaux à moitié dans le noir, les jack in the box ou faut scruter chaque parcelle du sol pour pas les déclencher, les lianes à retirer en sautant dessus (bien chiant avec le déplacement ininterrompu), les niveaux synchro avec ellibel c'est que des trucs que j'aime pas dans les jeux de plateforme de base.

Et si votre difficulté est généralement calibrée conformément à vos attentes, c'est à dire challening mais pas super meat boy quand même, y a quelques niveaux ou vous passez de light hospital/light factory à Dark Rapture sans prévenir. je pense à celui ou faut grimper le goulot qui se rétrécie et avec les projectiles à la fin, faites un trucs le gars parce que la manière légit elle est ultra dure, j'ai préféré chatter et sortir un miraculeux 5 monomural jump sur la fin et passer du coté ou les tirs allaient pas que d'essayer de le faire comme vous l'aviez prévu.
Ou la poursuite par mayonnaise avec une fleur, vous m'avez fait regretter très très fort docteur fetus et sa course poursuite à lui. Surtout qu'en plus vous avez une paire de transitions brutales ou faut sauter super tôt pour chopper la prochaine plateforme du coup ça nous fait une paire de morts cheap en plus du challenge préexistant.

De manière générale même, si votre jeu est pas plus dur que meat boy, y a un bon, BON nombre de moments ou il est plus frustrant que lui. Ou que mourir dans dark souls et perdre un million d'âmes au passage. Encore meat boy je dis pas il a sa dose d'éléments de gameplay un peu bullshit genre les lanceur de moules tueuses dans hell, mais très souvent quand je mourrais dans votre jeu j'avais pas le sentiment que c'était ma faute, mais que c'était celle du jeu. Et j'ai aucun problème à mourir quand c'est ma faute ! pour ça que la zone 5 avec sa lisibilité et ses gimmicks qui te cachaient pas des éléments vitaux du décor est en train de devenir une de mes préférées, parce que je réalise que je me suis rarement dit "mais nique toi le jeu d'ou je meurs là" dedans. Le pire,en comparaison, mais ça on en parlait hier soir ,aura été les derniers niveaux troglodux ou y a tellement de trucs qui peuvent te tuer sans que ça soit la faute du joueur que c'en est pas fun. (et vas y qu'un spawner te john cena la gueule depuis hors de l'écran, et vas y qu'un clone d'ombre se retrouve 5 pixels derrière/devant toi et qu'au premier saut mural c'est fini, et vasy qu'un mob campait l'autre coté du teléporteur, qui était la seule issue qui avait pas l'air occupée, etc etc etc)

D'ailleurs pour parler un peu de la fin et du boss design... J'ai un pote très VNR là dessus qui considère que bien souvent les boss c'est perçu comme un passage obligé dans un jeu alors que généralement le gameplay n'y est pas adapté et ça devient la partie la moins fun du jeu, et qualifie ça de poncif dont on arrive pas à se débarasser. Et je dois dire que vous avec votre attaque son point faible 3 fois avec pratiquement rien qui change entre temps par une méthode lambda c'est pas exactement le summum de l'originalité ou du fun. si la plupart des fights s'en sortent bien pris individuellement (et parce que les troglodux avec un peu de bol tu fais tout en un round), quand tu te tapes un boss à trois phases ou à chaque fois c'est ça, précédé de déjà un putain de boss rush de l'enfer, j'en pouvais tellement plus à la fin, je voulais que ça s'arrête après chaque phase. Même ganondorf dans twilight princess me donnait pas ce sentiment. C'est un cran au dessus du vide intersidéral que sont les boss de DKCR, mais c'est tout.

Graphismes : Pour le genre en 2D, je trouve le rendu agréable et coloré, mais pas trop surchargé (un peu épuré parfois) donc le décor en lui-même ne gêne pas involontairement le joueur. Il y a bien sûr des phases, comme l'a fait remarquer Yumil, qui complexifient l'avancement (obscurité, savane touffue, etc...) mais là ça fait partie du game. Les animations sont tout à fait correctes. Certains boss sont assez magistraux comme la 2ème forme du boss final ou encore le dernier combat contre l'inspecteur Mayo (avec une belle explosion de couleurs). Bref j'ai bien aimé voyager dans cet univers. Après je rejoins Yumil sur le fait qu'il y a un monde ou 2 un peu plus vides. Selon moi c'est le 4 le plus fourni à ce niveau, bien qu'obscur il y a beaucoup de vie à l'intérieur !

Jouabilité : Je trouve le concept pas mal dans son principe. Ca pousse à l'action et à enchaîner les trucs, à se baser sur son intuition parfois. Les niveaux sont conçus pour qu'on puisse aller vite, et j'aime bien ça. Personnellement j'ai juste pas fait exploser la barre de fun dans la phase de co-op écran scindé en deux du monde 5, et lors du dernier combat avec les Trogoglux, dans le sens où j'ai trouvé ça plus "impossible" que "difficile", j'étais pas dans le "flow" haha. Pour parler de la difficulté maintenant, je vais faire une critique sur le point suivant : il y a des niveaux parfois vraiment inégaux, vers la fin, certains m'ont presque fait rire quand d'autres m'ont fait perdre des poignées de cheveux. D'un point de vue très général, j'avoue honnêtement avoir envisagé à 2 reprises d'abandonner complètement (hormis quand mon PC ramait :p). Au-delà de ces quelques extrêmes, ça reste bien dosé et stimulant !

Durée de vie : Je dirais à peu près 2 fois plus long qu'un jeu d'arcade ou un Sonic. Un jeu de plateformes qui intègre un scénario assez développé.

Bande son : C'est clairement elle qui m'a donné la force de finir ce jeu. Plaisanterie à part, beaucoup de jeux se contentent de moins, c'est très étoffé, varié et dynamique.

Scénario : Y a un ressenti que je partage avec celui de Yumil, et un autre pas du tout. Effectivement, sur le fond, je me suis peu attaché à la plupart des personnages, et la mort de certains m'a soit fait rire (Spidi, grand-père vridnVIII, la Conscience Collective...) soit soulagé (inspecteur Mayonez). Faut dire que je suis un peu sociopathe sur les bords. Malgré tout, vridniX, bien que très borné, psychorigide et immature, m'a un peu touché non seulement pendant sa quête mais aussi bien sûr à la fin où lui (et sa race) tombe dans l'oubli et le mépris le plus total. Peut-être pas au point de chialer mais ça fait réfléchir. Et puis c'était vraiment inattendu comme dénouement. Disons que c'est un personnage que t'apprends à apprécier (voire détester ou les deux), comprendre, au fil de l'histoire. L'humour, j'adhère. Après Yumil qualifie la trame de "simple" et "linéaire", c'est sûr, maintenant faut doser entre le gros RPG de malade et le jeu sans trop de prise de tête porté action, je pense que c'est la bonne recette. Il reste cela dit un certain nombre de questions en suspens sur le fond de cette invasion Trogoglux notamment, mais je sais que tu y as planché hors-jeu (livret) ^^

Citation :

Après Yumil qualifie la trame de "simple" et "linéaire", c'est sûr, maintenant faut doser entre le gros RPG de malade et le jeu sans trop de prise de tête porté action, je pense que c'est la bonne recette.

Encore une fois comme je l'ai dit dans mon pavé originel, effectivement c'est pas grave, on s'en tape,
de manière générale des jeux de plateforme avec un plot développé ça existe pas trop. Maintenant faut juste être conscient que la plotline est ultra basique et qu'elle suffit pas à donner envie de s'investir.

Again, undertale a une plotline tout aussi basique et inintéressante en soi, c'est juste qu'il a de plus grosses sous-intrigues et des personnages plus poussés.