[Affaire SE-7] Centre de détention

[Luserina] : ("On a bien mis une vingtaine de minutes pour rejoindre le centre de détention depuis le commissariat. Et moi qui croyait que tous les commissariats etaient à porté de pattes des centres de détention.
Le préfet ne nous a pas suivi, on dirait que mon message est bien passé... Ou qu'il veut jouer au plus malin.")

[Luserina] : Bon, demandons à voir Garner.

HJ/je passe sur la conversation superflue entre notre équipe et le gardien, passons directement à l'interrogatoire./HJ

Cela prit à peine cinq minutes pour que la fine équipe puisse se rendre au parloir, étant donné que le suspect avait interrogé il y avait peu de temps. Déjà de l'autre côte de la vitre, Dorian était assis sur son siège en train d'attendre son nouvel interrogatoire par les enquêteurs de l'affaire.

L'inspecteur Garner était loin d'être au plus frais de sa forme, n'ayant pas eu l'occasion de se raser depuis deux jours, une petite barbe avait poussé au menton lui donnant un air légèrement négligé. Ca, et en plus le fait qu'il avait passé une nuit blanche et une matinée pour le moins agitées, ses paupières semblaient lourdes et on sentait qu'il n'aspirait qu'à fermer les yeux s'il le pouvait.

Néanmoins, il s'abstint de montrer trop évidemment son air las ou résigné, ne serait-ce que par fierté lorsqu'il reconnut les enquêteurs chargés de l'enquête :

[Dorian] : "C'est marrant, j'avais ce petit doute lorsqu'on m'a informé que les enquêteurs voulaient me parler qui me disait que serait vous à qui j'aurais affaire. Je présume que ce n'est pas qu'un simple hasard si c'est vous qui êtes chargés de l'enquête."

Il s'efforça d'exprimer un faible sourire par simple politesse envers ses collègues avec qui il avait travaillé durant l'affaire Amano, mais aucune joie sincère de les retrouver ne s'en dégegait. Son regard s'arrête cependant devant Luserina :

[Dorian] : "Par contre, il ne me semble pas que nous nous soyons croisés. Vous êtes ?"

[Thème] : Police Cell ~ Jailer's Elegy

[Luserina] : ("Voila donc notre coupable présumé. Dorian Garner, inspecteur de police, frère dévoué, et peut-être voleur assassin. Il n'a pas l'air très frais, ce qui n'est guerre étonnant étant donné les circonstances.")

[Luserina] : Je suis Luserina Wisemail, envoyée par l'IGP pour diriger l'enquête vous concernant.

Luserina n'ajouta rien, préfèrant laisser Dorian parler le plus possible.

Morgan et Ema ne préféraient rien dire, laissant Luserina parler la première.
Ema: *Le pauvre, il a l'air épuisé...*

Dorian cligna à plusieurs reprises des yeux, tic qu'il avait lorsque sa vue commençait à mal supporter la lumière ou à montrer des signes de fatigue. Il se frotta les paupières pendant un court instant afin de prendre un air plus attentif tout en se redressant :

[Dorian] : "Bien, vous êtes là pour m'interroger sur ce que j'ai fait cette nuit, mais par quoi voulez-vous commencer ?"

-HJ- Sujets possibles de discussion :

- Pourquoi ?!
- Ce qui s'est passé. -HJ-

[Luserina] : A en croire l'inspecteur principal, toute les preuves vous accusent, et vous avez avoué votre crime. Malgré tout, j'aimerais entendre tout cela de vive voix. Monsieur Garner, que s'est-il passé ?

[Luserina] : ("A table ! Les salades sont sur le point d'être servies.")

Morgan: *Et je sers l'accompagnement...*
Ema: Ouais, M'sieur Dorian, qu'est ce qui c'est pass...
Morgan lui fila un coup de coude
Morgan: Tais-toi et écoute, OK?
Dorian, vous... Vous le reconnaissez vraiment?

HS/Morgan Sashoff ? :D
En tout cas, t'as la même fabuleuse capacité que lui à lire dans les pensées !

[Luserina] : Mademoiselle Lefey, laissez le répondre à ma question avant de poser les votres, s'il vous plait.

-HJ- [•Bubble•], Muniki aurait-elle un magatame "actif", comme on dit ? -HJ-

[Dorian] : "C'est vrai, vu ma situation je ne vois pas vraiment ce que je vais gagner à nier ma culpabilité. A partir du moment où ce gardien de nuit a activé l'alarme et m'a piégé dans cette galerie, je savais que j'étais cuit.

Je suis entré ce matin au Louvre vers 6H00 du matin, personne ne s'est vraiment soucié de ma présence étant donné j'avais travaillé avant que je devienne officier de police dans la surveillance de nuit de ce musée. En plus l'objet d'art que j'avais l'intention de dérober était déjà la cible d'autres personnalités du marché noire et j'ai utilisé ma position d'inspecteur pour faire croire à la sécurité que je voulais garder un oeil spécial sur cet objet.

Je crois qu'il était environ 6H40 que j'ai décidé de débuter mon larcin, j'avais patienté un moment qu'il n'y aurait personne dans la galerie d'autre pour me surprendre. Je me suis apparemment trompé.

Ce monsieur Vigier m'a interrompu et lorsque j'ai vu sa main s'approcher d'un bouton d'alarme juste à côté, j'ai sorti sans réfléchir mon revolver et j'ai fait feu."

Dorian baissa la tête avec un mélange de honte et de regret :

[Dorian] : "J'ai tué quelqu'un et ça n'a servi à rien, puisqu'il a quand même réussi à appuyer sur l'alarme. Les portes de sortie de la gallerie se sont vérouillées, et tenter de m'échapper par la fenêtre aurait été du suicide. La sécurité est alors arrivé et m'ont embarqué ici."

L'inspecteur releva la tête et reprit une expression neutre, essayant de cacher ses sentiments à travers son visage.

HS-Y en a marre des posts simulatanés!-/HS
Morgan: *Je peux pas y croire...*
Ema: Vous mentez!
Morgan: Tais-toi!

HJ - Effectivement, Minuki à un Magatama "actif". Je met combien de verrous psychés ?

HS-Vu comment il le nie, va pour 8!-Morgan, t'en as déjà vu 8, des verrous-pyschés? Plus sérieusement, je pense que là, il est plus "fermé" que Engarde donc... 6. Je crois que ça existe. Syrul?-/HS

[Luserina] : Je suppose que je n'ai pas à mettre en doute votre témoignage... Ce qui m'amène maintenant aux questions suivantes : quoi, et pourquoi ?
Que vouliez vous voler, pourquoi vouliez vous le voler ?

-HJ- Les verrous-psychés, c'est moi qui décide quand je les fais apparaître, n'oubliez pas que le magatama ne repère pas tout le temps les mensonges. -HJ-

Le suspect esquissa un sourire désolé devant l'exclamation de la jeune Skye :

[Dorian] : "J'aimerai que ce soit le cas, Ema, j'ai passé tout mon voyage en direction de ce centre de détention à me dire que tout cela n'était pas vrai, mais j'ai dû faire face à la réalité lorsqu'on a commencé à m'interroger."

Aussitôt dit, il reprit son expression neutre pour répondre à la question de l'agente de l'IGP :

[Dorian] : "La cible de mon larçin était les Perles du Ssu Ling, comme leur nom l'indique, il s'agit de quatre perles d'une valeur monétaire et surtout symbolique inestimables dans leur pays d'origine, le Japon. Quand au pourquoi, à votre avis, pourquoi cherche t-on à cambrioler quelque chose ?"

[Luserina] : La première à laquelle on pense dans ces cas là, c'est à l'argent. Mais, vous aviez tant besoin d'argent que ça ? Pourquoi ?

[Luserina] : ("D'après les notes du journaliste, j'ai déjà ma petite idée.")

HJ - Ah bon ?! ... Je ne voit pas quand ? Mais Dorian ment là pourtant ? Enfin, si tu fais référence à GS3, c'est possible que je voit pas !! - HJ

Minuki avait écouté en silence le récit de Dorian. Elle eût du mal à y croire et lança à l'inspecteur surpris. D'habitude, même sans Magatama, elle savait à peu près si les gens mentaient ou non mais là, elle sèchait complètement.

* Je ne sais pas s'il ment ou pas... Mais on va devoir tirer ça au clair.*

Morgan: *Je sais que vous n'avez rien fait-Non, ce n'est pas parce que je suis omnisciente, je penserais vraiment qu'il a rien fait-Dorian... Vous n'avez rien fait. Du moins, vous avez été forcé, je le sais. Vous mentez, Ema a raison...*

Le doute de Minuki ne dura point longtemps, car immédiatement après que Luserina ait posé sa nouvelle question, l'obscurité se mit soudainement à entourer la jeune inspectrice, toute la salle ainsi que les personnes s'y trouvant disparurent. Tout sauf Dorian qui fut en même temps "ligoté" par des chaînes mentales tandis qu'un unique verrou psyché tenait le tout en place :

[Dorian] : "C'est vrai, j'avais besoin d'argent, beaucoup plus d'argent que ma fonction d'inspecteur pouvait me le permettre. Navré, mais je ne peux en dire plus, c'est ... personnel."

HJ - Il ment donc sur les deux coups ? - HJ

*AGHH ! Des... Un verrou psyché !*

Minuki s'approcha d'Ema et Morgan et dit à leur unique attention :
[Minuki] : Madame Morgan ! Ema ! Dorian... Il a un verrou psyché ! Je le savais !

Morgan: Verrou psyché? Tu m'expliques?
Ema: Je vais te le dire. La pierre en 9 que Minuki tient dans la main s'appelle un magatama. Lorsqu'il est chargé d'énergie spirituelle, il permet de voir les secrets des gens. Là, ça va être facile, il n'y en a qu'un de verrou-pysché. Plus il y en a, plus ça va être dur.
Morgan: Et comment on les fait sauter ces verrous?
Ema: Grâce aux preuves.
Morgan: Bon...

Luserina ne voye pas le verrou psyche, mais ça ne l'empeche pas d'avoir sa petite idée sur la question. Elle entreprend donc de faire parler Dorian.

[Luserina] : C'est personnel ? Pas si personnel que ça, étant donné que tout le monde ici est au courant.
Voyons voir... Votre soeur a été victime d'un accident il y a quelques temps.
Plus exactement, il s'agit d'un incendie. C'est assez récent, ça date d'il y a huit mois, et ça a valu à votre soeur quelques mois d'opération.
Depuis, elle vit chez vous, avec vous.
Selon moi, vous aviez besoin de cet argent pour subvenir aux besoins de votre soeur. J'imagine que votre petit salaire d'inspecteur est quelque peux insufisant pour subvenir à vos besoins et à ceux de votre soeur à la fois.

HJ/Je pense que j'ai pas assez de preuves encore pour casser le verrou, mais je pense emprunter le bon chemin, en tout cas.

[Minuki] : Pour le moment, nous n'en avons aucune particulièrement... Mais la pression qu'apposera Luserina ainsi que sa logique devrait faire sauter ce verrou. Je suppose. Mais j'ai l'impression que ce ne sera pas le seul verrou...
Bien évidemment, ce n'était qu'une supposition mais Minuki se doutait que Dorian serait coriace.

-HJ- Nan, ce verrou était juste une mise en bouche, Dorian se doutait déjà en partie qu'ils connaissaient la vérité là dessus, donc il va pas opposer grande résistance sur ce sujet. -HJ-

[Dorian] : "Laissez-moi deviner, c'est Meyers qui vous en a parlé, j'aurais dû me douter qu'il ne s'en serait pas tenu là. Bien, puisque tout le monde est courant ..."

L'inspecteur ferma les yeux de résignation, tandis que du regard de Minuki, le verrou psyché se brisa avant que les chaînes ne se retirèrent du corps de Dorian :

[Dorian] : "... oui, même si nous ne devions presque rien pour les soins de l'hôpital étant donné que cet incapable de soit-disant directeur n'a pas très bien fait son travail ..."

Son ton avait monté sur ce dernier commentaire, ne cachant aucunement sa rancune envers le médecin en question :

[Dorian] : "... Serena conserve encore des séquelles de son accident, et il faudra encore au moins deux mois d'inactivité pour qu'elle s'en remette complètement. Hélas, ça me coûte déjà cher de me procurer moi-même les soins, le gros problème est qu'à présent que son appartement a été détruit, elle n'a plus de toit. Et aucun de nous deux, même réunis, n'avons le budget pour lui offrir un nouveau."

[Luserina] : Donc, alors que d'autres auraient, en toute logique, contracté un pret, vous avez décidé de voler une partie du patrimoine du Japon. Admettons.

Luserina marque une pause le temps de se remémorer les dires de Dorian.

[Luserina] : Vous avez dis, je cite : "j'ai passé tout mon voyage en direction de ce centre de détention à me dire que tout cela n'était pas vrai, mais j'ai dû faire face à la réalité lorsqu'on a commencé à m'interroger."
Pourquoi tant de mal à affronter la réalité ? C'est la mort du policier que vous aviez tant de mal à affronter, ou l'ensemble des évènements ?

[Luserina] : ("Je ne vais pas aller très loin avec une question aussi stupide, mais le principal, c'est qu'on avance, même de quelques pas. Je ne dois laisser aucune zone d'ombre.")

Dorian songea un instant aux dires de l'agente de l'IGP, puis répondit :

[Dorian] : "Je n'ai pas choisi d'aller cambrioler un musée, qui plus est un des plus gros musées de ce pays, avec joie. Croyez-vous que j'aurais commis une telle extrémité qui pourrait mettre fin à ma carrière d'inspecteur comme c'est sur le point d'arriver si je n'avais pas considérer que toutes les alternatives légales ne m'étaient pas accessibles ? Pendant ces dernières semaines où j'ai préparé mon plan, j'ai songé à plus d'une reprise à laisser tomber et à plutôt me lancer dans une impasse plutôt que de prendre le risque. Ca me torturait l'esprit, et je pense que malgré tous mes efforts ça s'est sentit dans mon comportement général."

Et en plus au bout du compte j'ai tué quelqu'un, même si ce n'était pas intentionnellement. Je pense que même si j'avais eu une chance de m'échapper, je ne l'aurais pas saisi tellement j'étais assomé par le choc de ce que je venais de faire, et pendant un moment je me suis refusé de croire que j'en suis allé jusque là."