DGS1 : Discussion générale sur le jeu (avec balise spoiler)

J'annonce le coupable c'est Asougi, le copain avocat là, cramé direct

Bah non Jon, perdu!  

Je comprends mieux pourquoi ils n'ont pas voulu traduire. Les réflexions des personnages occidentaux sur le Japon (Même si c'est probablement la mentalité de l'époque) sont parfois odieuses. Je pense que le public anglophone et principalement britannique n'aurait pas du tout apprécié qu'on les dépeigne comme des racistes anti-Japonais. Perso, si c'est historiquement correct, j'en ai rien à baver, aucun peuple n'a les mains propres dans l'histoire du monde.

L'idée du curare pas découvert au Japon. J'ai a-do-ré. C'était excellent!

Côté OST, de très bonnes choses! Et aussi, des très ennuyantes. J'adore le thème de l'objection (du moins je crois que c'est celle-là) et celle du pursuit me semble beaucoup trop tranquille.

Maintenant, j'ai trouvé cette affaire affreusement longue... Les premières affaires du jeu ace attorney sont généralement courtes et t'expliquent les bases du jeu. Là, il y avait beaucoup trop de rebondissements (dont certains vraiment pas intéressants). Ils avaient de bonnes bases pour une affaire d'une heure/une heure trente et ils ont beaucoup exagéré.

J'entame la deuxième affaire ce soir!

Assougi, le bandeau au veeeeeeeeeeeeeent.

Plus sérieusement, j'adore l'ambiance du tribunal et de l'époque. Le jeu nous situe bien dans le contexte et la prémisse est très sympa. Les personnages sont sympas, rien à redire, même si on est dans l'ombre de notre ami populaire cool et beau gosse. Une bonne musique accompagne le tout. Le feeling fait beaucoup plus Professor Layton Vs Phoenix Wright que la série ace attorney originale.

Concernant l'affaire en tant que telle, nous devons nous défendre nous même d'une accusation de meurtre. Et cette fois-ci, pas de caméra, pas d'empreintes digitales, pas d'expertise ballistique pour déterminer quel révolver a tiré la balle et pas d'autopsie moderne comme dans les autres jeux. Au mieux, il y a des photographies et des témoins. Alors, il faut perdre tous ses réflexes plus modernes.

Comme mentionné plus haut, il y a un certain malaise par rapport à comment les Japonais et les Britanniques agissent entre eux. La demoiselle britannique semble avoir un profond dédain par rapport aux Japonais. Le procureur, et dans une moindre mesure, le juge, agissent comme des lèche-bottes. Impossible de traduire ce jeu sans que des gens râlent au sujet des rapports raciaux.

Le procès avance trèèèès lentement. C'est désagréable. On s'attarde sur des témoins et leur histoire pas forcément passionnante (Le soldat et l'antiquaire), alors qu'on aurait pu passer bien plus rapidement à la future coupable. L'intrigue concernant le curare et la scène durant laquelle la coupable boit le poison est très bien pensée et j'ai beaucoup apprécié. Magistral.

J'ai moins apprécié qu'ils aient trouvé un rebondissement complètement inutile en changeant les steaks de table et en démontrant que le sergent de l'armée est un voleur et tout le patatra. Ça n'ajoutait aucune substance à l'histoire. Les premières affaires doivent être explicatives et courtes. Dans ce cas-ci, on a beaucoup trop étiré, ce qui a rendu l'expérience un peu pénible vers la fin où on est presque pressé de finir.

Affaire sympathique, mais aurait pu être mieux. 3.5/5

Je n'ai VRAIMENT pas apprécié. J'a une pluie de critiques à formuler.

Assougi meurt comme une merde et on se retrouve accusé par l'équipage. Accusé deux affaires de suite, ça va bien quoi.

Cette enquête ne comporte aucun volet de tribunal, il n'y a que l'enquête, puisque le tout se passe sur un bateau au large. L'enquête est épouvantablement longue et pas passionnante du tout.

Nous faisons la rencontre de Sherlock Holmes, personnage excentrique, mais tout de même sympa. Il rajoute un peu de saveur dans cette enquête drabe, même s'il peut devenir rapidement agaçant et boulet. Il nous familiarise avec le volet "Grande déduction" où il fait un raisonnement par rapport aux réactions du personnage et les indices qu'il détecte. Son raisonnement est toujours imparfait et faux dans ses conclusions et il nous revient de le corriger avec nos propres déductions. Seul souci: c'est très facile. Il n'y a pas besoin de se creuser la tête longtemps, tellement la correction est évidente.

Maintenant, l'affaire en soi. Le tout est basé sur la célèbre affaire de Sherlock Holmes "the speckled band" que je connais bien. Et ça m'a agacé pendant toute l'enquête, puisque je me demandais s'ils allaient vraiment recréer le dénouement de cette histoire intégralement. Heureusement, ce ne fut pas le cas.

Une ballerine russe déguisée, voisine de cabine de Assougi et nous, désire fuir la Russie et s'établir au UK. Elle est protégée par l'équipage. Elle a embarqué clandestinement un petit chat, malgré l'interdiction d'animaux à bord. Le chat s'échappe de la cabine par le conduit d'aération et se sauve dans la cabine d'Assougi. Notre personnage, passager clandestin, est caché dans une armoire et ne sait rien de ce qui se passe. Pour récupérer son chat, la ballerine rencontre Assougi qui la reconnaît comme l'évadée russe. Il lui propose son aide, mais désire en parler un peu à un ami avant. Il se dirige vers l'armoir pour en parler à notre personnage. La ballerine, croyant qu'il va tirer sur la sonnette pour avertir le capitaine, pousse Assougi qui se casse minablement le cou par terre. C'est vraiment une mort de merde et j'ai beaucoup de difficulté à la concevoir. Trouver la solution à cette histoire, c'est long et pas intéressant. Je me suis beaucoup emmerdé par moments.

2.5/5 Franchement le jeu ne démarre pas sous les meilleurs auspices

Bravo! Enfin une affaire digne de ce nom! Naruhodo et Susato sont débarqués du bateau et découvre Londres. Nous rencontrons le Juge en Chef Hart Vortex, un personnage haut en couleur, mais très intimidant et rigoriste. Ses paroles semblent toujours teintées de menace et d'avertissement même quand il est aimable (Il rappelle beaucoup Damon Gant). Il accepte que Naruhodo devienne l'étudiant d'échange en remplacement d'Assougi s'il réussit à défendre efficacement un accusé. Quel hasard, un procès va se dérouler le jour même et l'accusé n'a pas d'avocat. Pas le temps d'enquêter des masses, pas le temps d'interroger, le procès arrive!

Durant ce procès, nous sommes confrontés à deux choses: Le procureur Barok Van Zieks qui est sans pitié et craint de tous, en même temps inspire le respect. Il est surnommé le "grim reaper" parce que tous les accusés, coupables ou non, trouvent la mort. Seconde chose: Le système de jury. 6 jurés sont présents et à tout moment du procès, ils peuvent déclarer l'accusé coupable, mais il faut que ce soit unanime. Si cela arrive, l'avocat doit convaincre au moins 4 d'entre eux de changer leur vote.

Concernant l'enquête, l'accusé est Cosney Megundal. Richissime, excentrique, mais tout de même inquiétant. La victime, un vieil ouvrier maçon retrouvé mort dans une calèche. Tout au long du procès, Megundal semble victime d'une conspiration, mais les contradictions deviennent de plus en plus étranges, les témoignages de plus en plus suspects, au point qu'il est impossible de vraiment déterminer si Megundal est véritablement coupable ou non. Naruhodo et Barok Van Ziek commencent à trouver que toute cette séance sent le souffre, parce que les preuves ont été trafiquées et les témoignages ont été influencés. Les agissements de Megundal commencent à transparaître. Il a utilisé ses milliards et son influence pour tuer impunément. Il a réussi, puisque des preuves disculpantes potentiellement fabriquées apparaissent et faute de témoignages et de preuves concordantes, un verdict non-coupable est prononcé, mais de lourds soupçons pèsent sur Megundal.

Naruhodo, la mort dans l'âme, doit vivre avec le fait qu'il a cru en son client, mais qu'il est vraisemblablement un coupable qu'il a aidé à innocenter. À la fin de l'enquête, la calèche qui est le lieu du meurtre est brûlée, faisant disparaître à tout jamais les preuves et les falsifications.

Bonne histoire, personnages intéressants, on sort des sentiers battus de la bonne manière.

4.5/5