[SE-7] Restaurant japonais le "Yosh !"

La jeune fille fit signe à Luserina de patienter un instant tandis qu'elle se rendit à pas vifs vers une porte réservée au personnel. Cinq minutes s'écoulèrent avant qu'elle n'en ressortit, d'un air apparemment déçu. Le cuisinier s'en rendit compte et s'enquit de connaître la cause de ses soucis :

[Cuisinier] : "Tu as besoin de quelque chose, Surena ?"

[Surena] : "Onee-sama et Otou-san, pas là ?"

Le cuisinier répondit d'un sourire désolé ainsi que d'un roulement de yeux qui voulait dire "J'aurais dû m'en douter." :

[Cuisinier] : "Ah non, je pense, vu que c'est le week-end, que le grand patron est de sortie pour faire une de ses "courses" et sa fille doit lui coller aux basques pour éviter qu'il dépense toute une fortune. Dans ces moments là, Dieu seul sait quand il déciderait de rentrer."

Il se tourna vers Luserina :

[Cuisinier] : "Et qui est la charmante dame avec toi ?"

[Surena] : "Dame policier emmené ici en voiture, veut parler à Onee-sama."

Ceci piqua l'intérêt de l'homme. Il regarda autour de lui, fort heureusement à cette heure les clients étaient déjà tous servis, il pouvait consacrer quelques minutes à l'agente :

[Cuisinier] : "Quelque chose ne va pas, madame ?"

Luserina ne manque pas de remarquer que le cuisinier a prononcé "courses" avec un ton très particulier.
Elle remarque aussi que la prudence de ce dernier augmente tout autant que son intéret quand il est révèlé qu'elle est membre de forces de l'ordre.

[Luserina] : He bien oui. On peux dire ça en effet.
Je vous rassure, rien ne concernant directement la petite ni sa grande soeur, mais il se trouve qu'un ami à elle a des problèmes, de gros problèmes, et son témoignage serait peut-être suceptible de l'aider.
Des accusations très graves on été portées contre lui, ainsi que les preuves qui vont avec, et si nous n'eclaircissont pas certaines zones d'ombre, il n'a aucune chance.

("La gamine qui se ballade par un immense hasard au musée du Louvre le jour du drame, la petite soeur, plutôt que qui que ce soit d'autre, qui ramasse ce talkie-walkie sur lequel elle lit le nom de garner en japonais, cette même jeune fille qui ressemble tant à celle de la fresque... Aucun doute, ces gens là sont mouillés jusqu'au cou dans l'affaire, et je ispose de peu de temps pour savoir dans quel camp ils sont.")

Le cuisinier fronça les sourcils devant l'insistance de la gravité de la situation. Il n'était pas certain d'être assez renseigné sur la petite famille qui dirigeait l'endroit pour satisfaire les attentes de l'agente, mais apparemment, il n'y avait actuellement que lui pour répondre à ses questions :

[Cuisinier] : "Un ami de la fille du patron, mais de qui parlez-vous ?"

"Ami" était un terme vague, cela pouvait aussi bien faire référence à un fiancé qu'aux camarades de classes en passant par les simples connaissances en dehors de l'université.

[Luserina] : A vrai dire, je ne sais pas trop.
Je tiens cela de Surena elle-même, et ne sais donc pas à quel point ils sont proches. Par contre, je peux vous assurer que cet ami, Dorian, a vraiment besoin de toute l'aide qu'on puisse lui apporter.
D'ailleurs, à propos, je ne vous ai toujours pas demandé le nom de cette jeune femme ?

Cette question ouverte s'adresse tout aussi bien au cuisinier qu'à Surena.

Le cuisinier ouvrit la bouche pour répondre, mais l'enfant s'emprassa de le couper :

[Surena] : "Jeanne, Onee-sama Jeanne !"

Déclara t-elle avec fierté. Un peu vexé d'avoir été interrompu, le cuisinier se gratta son crâne chauve lorsqu'un autre nom lui revint en mémoire :

[Cuisinier] : "Dorian ?" il se tourna vers Surena "N'est-ce pas le policier qui vient souvent vous rendre visite, Jeanne et toi ?"

La petite hocha vivement la tête d'acquiescement, la mine du cuisinier se durçit à l'idée qu'un proche de la famille du patron ait de gros ennuis :

[Cuisinier] : "M. Dorian est un habitué ici, il se rend souvent pour déjeuner ou pour aller rendre visite à Jeanne et Surena."

Commença t-il.

[Luserina] : Je vois. C'est donc plutôt un bon ami.
Comme vous semblez le connaître relativement bien, cela vous gène que je pose quelques questions le concernant ?
Pour commencer, savez vous quand et comment Jeanne et Dorian se sont connus ?
("J'ai déjà demandé à Surena, mais elle semblait ne pas tout dire sur le sujet. Mieux vaux retenter le coup avec quelqu'un de sûrement moins impliqué relationnelement avec Garner et cette Jeanne.")

Le cuisinier jeta un bref coup d'oeil derrière lui, apparemment, un couple avait bientôt terminé leurs plats et il devait se préparer pour aller peut être les resservir. Néanmoins, il se hâta de répondre aux questions de l'agente :

[Cuisinier] : "Je travaille dans ce restaurant depuis son ouverture il y a 3 ans. M. Dorian a commencé à s'y rendre dès ses débuts, même si c'est à la base pour y déjeuner uniquement. Ce n'est que plusieurs mois plus tard qu'il a commencé à y venir pour autre chose sur invitation de Jeanne. Je ne sais pas vraiment quelle était l'origine de leur relation ou le but précis de leurs rencontres ici, mais je sais que Jeanne est une étudiante dans une université consacrée aux cultures asiatiques, et d'après les quelques discussions que j'ai entendu entre elle et M. Dorian, ce dernier semble s'intéresser aux mêmes sujets qu'elle.
Puis Surena est arrivée."

L'homme regarda un moment la jeune fille assise sur une chaise, apparemment en train d'essayer tant bien que mal de suivre le fil de la conversation. Ceci lui fit penser à quelque chose :

[Cuisinier] : "Je crois qu'avant de continuer je dois préciser quelque chose. Bien que le "Onee-sama" peut prêter à confusion, Jeanne n'est aucunement la soeur de Surena, en tout cas de sang. La petite a quitté sa famille et son pays il y a un an pour vivre sous ce toit, et étant donné que c'est le patron et sa fille qui ont la charge de cette enfant, ça doit être pour ça qu'elle les appelle "Papa" et "Grande soeur".

Depuis qu'elle est arrivée, elle s'est régulièrement jointe aux rendez-vous réservés d'habitude entre M. Dorian et Jeanne. D'après ce que j'ai compris, Surena faisait partie d'une tribue indigène du Japon et elle est venue en France pour participer à un échange culturel entre les deux pays."

Une sonnerie se fit entendre de l'autre côté de la gigantesque table, et le cuisinier comprit qu'il s'agissait du couple qui allait réclamer la suite de leur repas. Il s'absenta un moment pour prendre leur commande, laissant Luserina à ses pensées.

("Maintenant, je comprends mieux pourquoi Surena e eu du mal à me répondre concernant la date de rencontre entre Garner et sa grande soeur... C'est elle qui est arrivé il y a un an.
Mais ces rendez-vous ? Et si ça concernait le vol au musée ? Non... Ils n'en parleraient sûrement pas devant une gamine.
Mince, il faut que j'en sache plus sur ces fameux rendez-vous.")

Luserina reporte son attention sur Surena.

[Luserina] : Surena, tu participais à ces rendez-vous n'est-ce pas ? De quoi parlaient ils durant ces rendez-vous ?

Surena avait été tellement absorbée par essayer de comprendre la discussion entre le cuisinier et Luserina qu'elle eut besoin d'un certain de réaction pour répondre à cette dernière :

[Surena] : "Déjà dit, Onee-sama et M. policier aident apprendre votre langue, et raconter histoires pays natal. Un jour, devenir représente tribu, comme grande prêtresse Nakoruru, porte costume prêtresse pour ça."

Dit-elle en indiquant les vêtements qu'elle portait :

[Surena] : "Pas venir tout le temps rendez-vous, parfois seulement Onee-sama et M. policier allaient."

[Luserina] : Devenir une grandre pretresse Nakorourou ? Tu peux m'en dire plus là-dessus ?

Surena posa sa main droite contre son menton, cherchant à trouver les meilleurs mots pour s'expliquer :

[Surena] : "Nakoruru, prêtresse partie y a très longtemps dans pays lointains. Représenter village natal et aïnous comme émissaire. Première prêtresse représente Kamui Kotan et autres continuer après Nakoruru. Aujourd'hui, plus beaucoup aïnous, mais moi continuer traditions et représenter village natal."

[Luserina] : Je vois... Dis le moi si tu ne comprends pas trop ce que je te demande mais... Selon toi, monsieur Garner était-il simplement curieux ou assez admiratif du Japon pour lui vouer un profond respect ?
Ah ! Autre chose : connaissais-tu sa soeur ? Sa Onee-chan ?

[Surena] : Sais pas, sais juste que M. Policier aussi vouloir apprendre des choses, mais sais pas quoi.
M. Policier emmené nous chez lui deux fois, et vu sa Onee-chan. Gentille, mais fatiguée très rapidement, et beaucoup bandages sur elle. Pas marcher facilement non plus."

[Luserina] : Je vois.
Il voulait apprendre des choses, mais tu ne sais pas quoi ?
Je pensais qu'il voulait tout simplement connaitre le Japon, non ?
Ou y avait-il quelque-chose en particulier qui l'interessait ?

[Surena] : "Sais pas exactement, M. Policier apprenait déjà d'Onee-sama avant que vienne. Mais parlions Japon, Hokkaïdo, tribus aïnous et votre pays."

[Luserina] : Et t'as appris des trucs interessants sur notre pays ?

La pré-adolescente prit un air incertain :

[Surena] : "Pas vraiment. Encore du mal à parler français comme faut. Mais Onee-sama dit un jour apprendre peau ... paule ..."

Elle s'interrompit brièvement, ayant sans doute le mot au bout de la langue :

[Surena] : "... lit ... .olt ... politique !"

[Cuisinier] : "Oui, c'est ça, "politique"."

Confirma le cuisinier qui avait fini par se débarasser de ses clients :

[Cusinier] : "Je leur ai donné à l'avance leur addition, nous devrions être tranquilles pour le moment. Vous avez besoin de savoir autre chose ?"

[Luserina] : Jeanne, c'est un prenom occidental.
Le gérant est occidental, on s'agit-il juste d'un asiatique ayant choisi un prenom occidental pour sa fille ?

Le cuistot sourit d'un air amusé en répondant à cette question :

[Cuisinier] : "Le patron, monsieur Genard, est un drôle d'oiseau. Il m'a dit un jour que son père était français et sa mère japonaise, et malgré son apparence caucasienne, il est un étrange hybride entre les deux cultures. Il aurait passé une partie de son enfance en France avant de s'installer dans le pays natal de sa mère, puis finalement est revenu ici il y a une dizaine d'années avec Jeanne. J'imagine qu'il a préféré donner un prénom occidental à sa fille pour éviter que ça fasse une curieuse différence avec son nom de famille."

[Luserina] : Interessant... a mère de Jeanne est donc japonaise je suppose ?
Remarque... Ca n'a pas grand chose à voir avec l'affaire qui m'amène ici.
Je suis juste curieuse.
La petite m'a dit qu'elle était destinée à devenir une pretresse Nakoruru.
Vous en avez déjà entendu parler du gérant ou de sa fille ?

Secouement de tête :

[Cuisinier] : "Non, ça ne me dit rien, en dehors des quelques "séances" d'arts martiaux qu'il s'amuse à faire lorsqu'il ne travaille pas ou ne part pas dévaliser les vitrines d'objets d'arts, le patron ne participe pas autant aux échanges culturels de Jeanne autant que Surena ou M. Dorian."

[Luserina] : Les boutiques d'ojbjet d'art vous dites ?
Votre patron est un passionné d'art ? D'art asiatique peut-être ?

[Cuisinier] : "C'est exact, j'imagine qu'il a envie que sa demeure soit imprégnée de l'ambiance de son ancier foyer. Il avait déjà à son arrivée quelques héritages de la famille de sa mère, puis il a avec le temps agrandit sa collection avec ce qu'il pouvait se dénicher avec ses moyens, sinon il se contente juste de faire les boutiques ou encore de visiter une exposition en rapport avec l'Extrême Orient. Pas étonnant ensuite que sa fille se soit tournée ensuite vers des études en cultures asiatiques."